chronique du 23 octobre 2009 |
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Comment s’aventurer dans la Bible ?Avec Luc (Michel Proulx) | Selon nos intérêts (Francine Robert) Si le but est d’entrer dans la Bible et surtout d’y rester, il vaut mieux y accéder par des chemins plaisants qui suivent nos intérêts. Il y a des petits livres de l’Ancien Testament qui se lisent comme des romans, tout en proposant certaines images de Dieu et des façons de comprendre l’expérience croyante. Jonas est plein d’humour – son auteur va même jusqu’à ironiser sur son propre héros! Ruth, avec son charme désuet, son histoire d’amour et son intrigue familiale, fait penser à un récit médiéval. Je recommande aussi Tobie. Genèse présente tout un défilé de personnages, de héros et d’antihéros, une sorte de saga familiale. Lisez le récit épique de la sortie d’Égypte dans Exode, mais arrêtez avant l’énumération des lois, au chapitre 21! Dans un premier temps, évitez aussi le Lévitique! Pour les personnes attirées par le style prophétique, le prophète Osée vaut le détour. Passionné et imagé, il a été le premier à présenter Dieu comme un amoureux. Le prophète Amos manie vigoureusement la critique sociale. Dans le genre poétique, je conseille les chapitres 40 à 55 du prophète Isaïe, et bien sûr, le Cantique des Cantiques. Du côté du Nouveau Testament, l’évangile de Marc constitue une excellente porte d’entrée. Court, rempli de récits et sans longs discours, il nous emporte aisément dans sa dramatique bien construite. Luc présente les personnages de ses récits avec beaucoup d’humanité et de chaleur. Quant aux Actes des apôtres, ils contiennent beaucoup d’action, alliée à une réflexion sur les défis de l’Église naissante. Les amateurs du genre épistolaire aimeront la Lettre aux Galates de Paul, et les très beaux passages de la Lettre aux Philippiens. Pour une première lecture, La Bible : nouvelle traduction (2001, Bayard/Médiaspaul) peut favoriser une expérience de lecture agréable, non encombrée des numéros de versets ou de notes (placées à la fin). D'après un article originale publié dans Haute Fidélité, « Comme un livre ouvert », Volume 127, numéro 1, 2009, p. 20-21. Chronique précédente : |
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