chronique du 2 mai 2003 LA RÉSURRECTION
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[ Seigneur
] Ancien
Testament
| Jésus
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Paul
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Christ Pantocrator Toute la vie de Jésus consiste à exécuter la volonté de son Père. Ainsi, durant son ministère, il annonce sans cesse la venue imminente du Royaume de Dieu. Il le tait par diverses prises de parole, bien sûr, mais également par des guérisons et d'autres gestes percutants. Au fond, tout son être rend actuelle la présence de Dieu dans le monde. Cependant, ses enseignements choquent profondément les chefs religieux du temps. Ceux-ci n'acceptent pas qu'un homme se prétende l'égal de Dieu. Un tel blasphème ne mérite-t-il pas la mort? C'est du moins la sentence qu'ils réservent à Jésus. Avec sa mort en croix, le mouvement esquissé par Jésus semble s'estomper. En effet, si Jésus était vraiment le Fils de Dieu, comment le Père pourrait-il accepter une mort aussi infâme pour son Fils? La crucifixion de Jésus vient donc ôter toute crédibilité à son enseignement. D'ailleurs, la fuite des disciples montre bien qu'ils considéraient comme perdue la cause de leur maître. Mais, voici qu'un événement sans précédent se produit. Trois jours après sa mort, Jésus ressuscite. La résurrection vient alors donner un sens à la passion. Ainsi, la résurrection de Jésus empêche de voir dans sa mort en croix un échec définitif. Bien plus, elle donne même un sens à sa souffrance. Dorénavant, la résurrection demeure liée à la passion: « Ne fallait-il pas que le Christ souffrît cela pour entrer dans sa gloire? » (Lc 24,26). La résurrection indique également que Jésus est le Messie, l'Envoyé de Dieu. Dans ce sens, la résurrection constitue la signature de Dieu qui assure l'authenticité de la prédication et de toute la vie de Jésus: « Dieu l'a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié. » (Ac 2,36) Comme l'écrit Paul dans sa lettre aux Romains: « Jésus est établi Fils de Dieu avec puissance par sa résurrection d'entre les morts. » (Rm 1,4) Au fond, la résurrection de Jésus constitue la victoire ultime et définitive de la vie sur la mort. Dans le Nouveau Testament, plusieurs verbes décrivent la résurrection de Jésus. « Ressusciter » se traduit par s'éveiller, se relever des morts, être glorifié ou exalté par Dieu, siéger à la droite de Dieu et reprendre vie. De plus, le temps des verbes grecs apporte un éclairage intéressant sur le sens de la résurrection de Jésus. Ainsi, comme le rapporte 1 Co 15,3-4: « Christ est mort (apethanen: temps aoriste) et il est ressuscité (egêgertai: temps parfait) le troisième jour. » Pour relater la mort de Jésus, Paul recourt au verbe à l'aoriste (équivalent du passé simple ou du passé composé). Ce temps du verbe rappelle simplement la mort de Jésus comme un événement du passé. Par ailleurs, pour décrire la résurrection de Jésus, il utilise le verbe « ressusciter » au parfait. Le parfait s'emploie pour souligner le caractère continu et toujours actuel d'une action accomplie dans le passé. Dans ce sens, le texte grec affirme que la résurrection de Jésus, qui a eu lieu le troisième jour après sa mort, se poursuit dans le temps. Si la mort de Jésus n'est qu'une action ponctuelle passée, sa résurrection traverse les âges. Deux mille ans après sa résurrection, Jésus est toujours vivant. Daniel Montpetit, bibliste
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