chronique
du 10 août 2001
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Les personnages du Nouveau Testament J'ai
beaucoup de peine à démêler certaines catégories
de personnages du Nouveau Testament (pharisiens, sadducéens, scribes,
etc.). Aidez-moi, s'il vous plaît! (Anonyme, par Internet) La société de Jésus, comme la nôtre, est traversée par différents courants de pensée. On y trouve aussi divers rôles ou fonctions. Essayons d'y voir un peu plus clair. Des fonctions religieuses et des métiers Dans le Nouveau Testament, on mentionne régulièrement des fonctions reliées au Temple de Jérusalem : grand prêtre, prêtre, lévite. On ne choisit pas de devenir prêtre, on naît dans une famille sacerdotale. Ces familles se divisent en deux classes : les prêtres et les lévites. Les prêtres sont de la « noblesse » sacerdotale et occupent les fonctions les plus prestigieuses. Aux lévites, reviennent les tâches secondaires, plus terre-à-terre. Le prêtre n'officie au Temple que trois semaines par année : des équipes se relayent si bien que le service est assuré en permanence, mais par différents ministres. Durant la semaine de la Pâque juive, presque tous les officiants défilent. Les prêtres présentent les sacrifices qu'offre le peuple (le plus souvent des animaux : pigeons, tourterelles, agneaux, boeufs, etc.). Le reste de l'année, les prêtres exercent un autre métier (pas n'importe lequel, cependant) dans leur village. Les lévites assument plusieurs fonctions dans le Temple. Certains sont responsables de l'ordre (les « policiers » du sanctuaire), d'autres animent l'office liturgique (musiciens, chantres, etc.); d'autres encore assurent l'entretien de ce haut-lieu très fréquenté. Comme les prêtres, ils officient à tour de rôle trois semaines par année. Seul le grand prêtre occupe une fonction permanente. Entre 30 av. J.-C. et 70 ap. J.-C., presque tous les grands prêtres proviennent des quatre mêmes familles (pensons à Hanne, grand-père de Caïphe, au temps de Jésus). Le grand prêtre remplit une double fonction : 1) présider les plus importantes liturgies; 2) diriger le Grand Conseil (le sanhédrin). Il jouit donc d'un réel pouvoir religieux, politique, juridique et même économique. Au temps de Jésus, seul le procurateur romain (Pilate) avait droit de regard sur certaines décisions du Conseil (qui relèvait du grand prêtre). Les scribes et les collecteurs d'impôts sont aussi très « utiles » à la société de l'époque. Les scribes sont plus instruits que la moyenne. On peut recourir à eux pour rédiger un texte important, un contrat, pour prendre des notes, etc. Comme l'imprimerie demeure inconnue, les scribes transcrivent les textes importants. En contexte juif, ils recopient donc la Bible (la plupart, cependant, se limitent à un ou deux livres). Souvent considérés comme des savants, ils jouissent d'un grand prestige. Autre fonction, les collecteurs d'impôts. Dans les évangiles, ce terme désigne généralement ceux qui perçoivent les impôts pour le compte des Romains. Ces Juifs collaborent ainsi avec l'ennemi et plusieurs en profitent pour se « graisser la patte ». Ce sont des « fonctionnaires » à la réputation douteuse... Des courants de pensée ou des « partis » On parle de plus en plus des différentes formes de judaïsme au temps de Jésus. Dans cette mosaïque, plusieurs courants de pensée coexistent. Des célèbres pharisiens, la tradition n'a souvent retenu que des caricatures. En fait, on trouve chez les pharisiens ce que certains considèrent comme la crème de la foi juive. C'est en grande partie grâce à eux que le judaïsme a survécu à la destruction de Jérusalem. Une pratique rigoureuse, certains points de doctrine (comme la résurrection) et la place accordée aux prophètes, autant de traits qui les distinguent. Répartis un peu partout en Israël, les pharisiens étaient aimés et respectés du peuple. Leur ferveur et leurs connaissances en matière religieuse en faisaient des conseillers recherchés. Le Nouveau Testament mentionne aussi les sadducéens. Pour eux, les écrits sacrés se limitent aux cinq premiers livres de la Bible (le Pentateuque ou Torah). Ce parti influence surtout les décisions prises au Temple. En effet, il est fortement représenté au sanhédrin. Aux yeux du peuple, les sadducéens recherchent un peu trop le pouvoir, ce qui les amène à des compromissions, d'abord avec les Grecs, puis avec les Romains. Certains juifs considèrent même le pouvoir des grands prêtres (les sadducéens) comme illégitime : ils attendent la restauration du vrai Temple et d'une vraie lignée sacerdotale. Les juifs aspirent à l'indépendance politique et religieuse d'Israël. L'occupation par les Romains est, pour beaucoup d'entre eux, totalement inacceptable. Les zélotes préconisent la révolte armée contre le pouvoir romain. Jésus aurait même choisi un disciple dans ce groupe : Simon le Zélote. Guylain Prince Chronique
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