chronique du 8 septembre 2006
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La
tour Leffondrement ahurissant des tours
jumelles de New York, le 11 septembre 2001, restera gravé dans
la mémoire des générations futures. Depuis le Moyen
Âge, chaque ville tenait à sa tour qui rivalisait en hauteur
et en beauté avec celle de la ville voisine. Ceux qui fréquentent
la Bible se sont rappelés lépisode de la tour de Babel.
Avant que Dieu nappelle Abraham les hommes avaient décidé
de construire une tour dont le sommet rejoindrait le ciel. Dieu décida
alors dintervenir et de confondre les langues des hommes. La tour
était devenue le symbole de lorgueil humain qui veut se passer
de Dieu. Le symbole de la tour est ancien : il est ancré dans
le tréfonds de la conscience humaine. Pierre Bruegel LÉglise, une tour en construction Les judéo-chrétiens de Rome avaient exploité le symbole de la tour comme signifiant lÉglise. Ils lont hérité de la Synagogue qui définissait le Temple de Jérusalem comme une tour. Dans la vision 3 et la Similitude 9 du Pasteur dHermas, lÉglise est décrite comme une tour en construction. Cest dire quelle nest pas achevée et quelle ne le sera quau dernier jour, lors de la Parousie. Son achèvement est retardé pour permettre à tous la pénitence. Il convient de citer le texte de la Vision 3 qui exploite toutes les valences de la tour et des pierres de construction :
Les divers calibres de pierre
La théologie de ce texte Ce beau texte sur la tour est dune richesse théologique considérable. Tous les croyants sont des pierres vivantes appelées à entrer dans la construction de lÉglise. Les pierres placées les unes sur les autres doivent se supporter. Elles doivent accepter de prendre la même forme, dêtre taillées pour entrer dans la même construction. Les anges de Dieu sont les maçons envoyés par Dieu pour accélérer la construction. La dimension féminine nest pas absente de lÉglise, puisque sept femmes tournent autour de la tour. Les vertus chrétiennes pratiquées doivent permettre aux non croyants de découvrir le visage maternel de lÉglise. Enfin il faut signaler que la tour est bâtie sur les eaux, symbole en Orient des forces du mal. La vie ecclésiale sera toujours une lutte, une conversion et un appel au repentir. La construction de la tour est solide cependant : les forces du mal ne pourront pas la détruire.
Source : La Terre Sainte, mars-avril 2002, pp. 97-99.
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