chronique du 11 mars 2003 | |||||
Le tonnerre
Le lecteur se souvient-il d'avoir déjà prêté l'oreille au fracas de la foudre? N'a-t-il pas eu alors l'impression que ses deux tympans allaient se déchirer comme le rideau du Temple au premier vendredi saint, et que la décharge électrique l'atteignait au plus profond des tripes? Réactions spontanée : les deux mains sur les oreilles. Et un bon frisson qui donne la chair de poule. Par ailleurs, la force de ce son qui fait sauter les décibelmètres tellement il est percutant, a l'on ne sait quoi d'envoûtant. Maints textes bibliques ont interprété le bruit de la foudre comme la voix même de Dieu dans la nature. Entre tous émerge une magnifique tirade du livre de Job, qui mérite une citation : Oui! si on pouvait comprendre les brisures du nuage, les craquements de son enveloppe! Dieu a caché dans ses deux mains la lumière des éclairs et l'a envoyée à l'attaque. Par-dessus les éclairs il révèle son bruit (le tonnerre); mon cur en tremble aussi et palpite hors de sa place (Job 36, 29-33). Après l'entrée triomphale à Jérusalem, Jésus, dans l'évangile de Jean, s'adresse à des Grecs et prie ainsi : Père, glorifie ton nom. Alors vint une voix du ciel : Et j'ai glorifié, et de nouveau je glorifierai. La foule qui était là et avait entendu disait qu'un coup de tonnerre venait de se produire. La foule se trompe peut-être mais n'est-il pas vrai que l'intervention du Père qui a ressuscité Jésus et l'a glorifié contient une force historique semblable au tonnerre! Il se répercute jusqu'à nos oreilles aujourd'hui. Pierre Bougie, PSS Série
précédente :
|
|||||
|
|||||