Le Cantique des cantiques (4/6)
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Un éloge de la beautéIl serait mal venu, en lisant les descriptions que font l’un de l’autre les deux amoureux du Cantique, d’affirmer que l’amour est aveugle. Au contraire, ils se contemplent réciproquement avec un regard admiratif et élogieux. Il n’y a de personne plus belle que celle que l’on aime. On ne peut s’empêcher d’évoquer l’extase d’Adam devant la femme que Dieu lui amène pour briser sa solitude : Cette fois, c’est l’os de mes os, la chair de ma chair (Genèse 2, 23). Le regard amoureux que chacun porte sur l’autre est comme un prisme qui met en valeur la beauté plastique de chacune des parties du corps humain. En voyant défiler les images empruntées au décor vivant de la nature, il faut avoir à l’esprit la conception biblique de l’homme et de la femme créés à l’image de Dieu. Cette image repose sur leur relation amoureuse, signe de l’amour de Dieu pour son peuple, sans négliger pour autant la beauté physique comme le montre si bien le Cantique. On trouve une description de la bien-aimée en 4, 1-7 et 7, 2-6, et une du bien-aimé en 5, 10-16. Tu es toute belle, mon aimée!
Nulle tache en toi! Cette affirmation, qui pourrait faire allusion à la beauté parfaite, trouve un écho dans les qualités que le Christ veut pour l’Église son épouse, comme on le lit dans la Lettre aux Éphésiens : Vous, les hommes, aimez votre femme à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré pour elle, afin de la rendre sainte en la purifiant par l’eau du baptême et la Parole; il voulait se la présenter à lui-même, cette Église, resplendissante, sans tache, ni ride, ni rien de tel; il la voulait sainte et immaculée. C’est de la même façon que les maris doivent aimer leur femme : comme leur propre corps. Celui qui aime sa femme s’aime soi-même. Jamais personne n’a méprisé son propre corps : au contraire, on le nourrit, on en prend soin. C’est ce que fait le Christ pour l’Église, parce que nous sommes les membres de son corps (Éphésiens 5, 25-30). Mon bien-aimé est clair et vermeil!Et le bien-aimé n’est pas en reste. Il mérite lui aussi l’admiration de sa bien-aimée.
Source: Le Feuillet biblique, no 2211. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.
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