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Archéologie
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chronique du 16 f�vrier 2007
 

Le sceau d�un scribe bien connu

Ces derni�res ann�es, on a fait la d�couverte d�un nombre �tonnant d�empreintes de sceaux isra�lites de la p�riode pr�-exilique. La pr�sente chronique en a signal� quelques-unes, dont celles de deux personnages qui ont jou� un r�le important dans l�incident du rouleau des proph�ties de J�r�mie que le roi Joaiq�m a fait br�ler (Jr 36) : il s�agit de Baruk, scribe et ami de J�r�mie, qui inscrivit le rouleau sous la dict�e du proph�te lui-m�me et de Yerahm�el, fils du roi, qui avait re�u l�ordre d�arr�ter J�r�mie. Ces deux sceaux faisaient partie d�un m�me lot de 255 empreintes provenant d�un site inconnu de Juda, apparu � la fin des ann�es 70.

bulle

La bulle ou empreinte du sceau de Gemaryahu

     L�arch�ologue isra�lien Y. Shiloh d�couvrit 51 nouvelles empreintes en 1982 au pied de la citadelle de David, � J�rusalem, lors d�une campagne de fouilles. Il est incontestable que ce nouveau lot date de la m�me p�riode que le premier, soit fin du VIIe et d�but du VIe si�cle. Cette date est confirm�e de fa�on assur�e par le fait que ces empreintes �taient r�unies sur le sol d�une maison incendi�e en 587, lors de la conqu�te de J�rusalem par Nabuchodonosor; les documents scell�s ont br�l�, mais le feu a durci les pastilles de glaise sur lesquelles les sceaux �taient appos�s.

     Une de ces empreintes porte le nom de Gemaryahu fils de Shafan qui doit correspondre � un troisi�me personnage de l�incident du rouleau de J�r�mie, en 605. En effet la premi�re lecture du rouleau fut faite par Baruk dans le bureau d�un certain � Gemaryahu, fils de Shafan, scribe ï¿½ (v. 10). Ce Shafan est identifi� avec raison au scribe du m�me nom qui lut � Josias le rouleau de la loi deut�ronomique d�couvert par le pr�tre Hilqiyyahu, en 622, et qui fut actif dans la r�forme religieuse qui s�ensuivit (2 R 22). Son fils Gemaryahu est parmi ces dignitaires de Joiaq�m qui s��meuvent � la lecture des oracles de J�r�mie (vv. 11-20) et t�chent d�emp�cher le roi de les lac�rer et de les jeter au feu (vv. 21-25). Le p�re et le fils �taient donc favorables � la politique r�formatrice de Josias et sans doute troubl�s par l�infid�lit� notoire de son fils et successeur, Joiaq�m. On comprend facilement que J�r�mie a �t� bien vu par Shafan, puisqu�il appuya sans �quivoque la r�forme de Josias; le fils de Shafan, Gemaryahu, se r�v�le aussi un solide appui � J�r�mie dans sa critique de Joiaq�m et tenta m�me de lui faire �viter l�arrestation. Il est donc remarquable qu�en moins de dix ans on ait fait la d�couverte des empreintes de sceaux personnels de trois dignitaires m�l�s � un �v�nement capital dans la vie du proph�te J�r�mie.

     Avec ces empreintes, Shiloh a pu recueillir plusieurs vases de c�ramique �parpill�s sur le sol. Deux de ces vases, hauts de 30 et 35 cm, ont la forme d�une cruche � la panse passablement arrondie et avec une base en trompette : c�est l� un nouveau type de jarre encore inconnu. Une autre caract�ristique de ces jarres : des trous ont �t� pratiqu�s, avant cuisson, � la base de la panse. Ces trous font donc partie du dessein premier de leur fabrication : ils remplissent une fonction volontaire. L�arch�ologue Shiloh croit que ces jarres servaient � la conservation des documents roul�s et scell�s; les trous permettaient � l�air de circuler et contribuaient ainsi � garder les parchemins et papyrus dans un milieu plus sec, propice � la conservation de tels mat�riaux.

     D�ailleurs une telle pratique est clairement mentionn�e dans un texte de J�r�mie (ch. 32). Quelques mois avant la chute de J�rusalem, en 587, J�r�mie ach�te un champ � un cousin dans son village natal, Anatot. Le proph�te demande � son fid�le ami, Baruk, de r�diger l�acte officiel d�achat qu�il doit sceller, sans doute, avec son sceau personnel de scribe. Puis J�r�mie donne � Baruk cet ordre pr�cis : � Prends ces documents, cet acte d�acquisition, l�exemplaire scell� comme la copie ouverte, et mets-les dans un vase de terre, de fa�on qu�ils se conservent longtemps. ï¿½ (v. 14)

      Ainsi, on pourrait facilement penser que la maison au pied de la citadelle de David, sur laquelle �tait construit le palais du roi, pourrait bien �tre la r�sidence d�un de ces scribes officiels, o� certains documents d�usage priv� pouvaient �tre conserv�s, comme chez un notaire. Les documents officiels de l��tat �taient conserv�s dans des archives, � proximit� des cours du temple.

Guy Couturier, CSC

Source : Parabole xii/4 (1990).

 

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Lieu de la multiplication des pains

 

 

 

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