ÉCOLE DE LA PRIÈRE 1/8
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La prière de Marie
Le Nouveau Testament contient des prières en grand nombre. Avez-vous déjà observé les mots, les acclamations, les doxologies qui ponctuent les textes? Ici, c'est Abba! Père! - Amen! Viens, Seigneur Jésus! Ailleurs À Dieu (à lui) la gloire dans les éternités des éternités! On retrouve aussi des hymnes, des cantiques, des prières dites de bénédiction, tant dans les Évangiles que dans les épîtres. Au début de son évangile, Luc relate la visite de Marie à sa cousine Élisabeth (Lc 1,39-56). Les deux femmes exultent de joie, et Marie chante un cantique de louange à Dieu; elle exalte son action dans l'histoire du salut, reconnaît sa puissance, sa sainteté, sa fidélité, sa miséricorde. Sait-on assez que cette prière s'enracine dans la prière des psaumes, particulièrement celle des pauvres, des anawin, comme Anne la mère de Samuel (1 S 2,1-10)? Même si ce chant n'a pas été écrit par Marie, il a été écrit pour elle et il découvre le cœur de Marie qui se soumet entièrement au dessein de Dieu. En fait, sa louange prolonge la parole qu'elle a dite précédemment : Voici, je suis la servante du Seigneur (Lc 1,38). Dieu est premier dans le cœur de Marie, il est l'Unique, et parce que son cœur est revêtu de cette pureté reçue, elle peut être pure louange. Ayant saisi ce qu'est le cœur de Dieu, sa personne, son œuvre, elle exulte, et se réjouit : Il a déployé la force de son bras, il a dispersé les hommes au cœur orgueilleux. Il a renversé les souverains de leurs trônes et élevé les humbles, d a comblé de biens les affamés... Que proclame Marie sinon la seigneurie de Dieu; Dieu comme son Sauveur. La grandeur et la puissance de Dieu, comme toute l'histoire biblique en fait foi, s'expriment de façon paradoxale, en renversant les situations, les valeurs reçues. Oui, les pauvres relaieront les puissants, les affamés seront comblés, les derniers seront ceux à qui Dieu fait grâce. Pourquoi ne pas réciter ces versets en mettant en surimpression les paraboles de l'enfant prodigue, de la brebis perdue, du riche et de Lazare, du riche insensé? Est-il question dans cette hymne de Marie elle-même? Effectivement! le chant glorifie ce qu'elle est, l'œuvre accomplie en elle par l'Esprit Saint, la réalisation des promesses faites aux pères; il glorifie Marie, la pauvre, l'aimée de Dieu, qui répond à l'initiative divine, dans l'obéissance obscure et totale de la foi. Mais il faut ajouter que du cas personnel, la prière s'élargit et contemple l'œuvre de salut où elle se trouve désormais intégrée. Hymne de la joie de Marie, le Magnificat est l'abrégé de ce que dira l'Évangile selon saint Luc. Suite de la série : Chronique
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