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La lampe de ma vie
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chronique du 9 septembre 2011

 

Jérusalem : conflits et espoirs

Jérusalem, derrière les barbelés

(photo : Sébastien Doane)

QuestionAvec le conflit politique en Terre sainte. Est-ce qu’il y a un espoir possible pour l’avenir de Jérusalem? (Sébastien, Montréal)

RéponseJe réside dans ce pays et, comme journaliste, je le regarde évoluer. L’optimisme n’est pas débordant. À la date où nous sommes, nous attendons un événement politique majeur qui pourrait être la reconnaissance, ou la non-reconnaissance d’un État palestinien devant l’Assemblée plénière des Nations Unies. On ne sait pas ce que le fait de la reconnaissance ou de la non-reconnaissance va entrainer.

     On a le sentiment qu’on va vers une situation encore pire. Mais, paradoxalement, on l’attend peut-être parce, des deux côtés, on est dans une spirale du pire depuis des années. Et, peut-être qu’on attend un « clash » pour qu’il y ait une vraie redistribution des cartes. Mais, c’est une attente sereine. On va vers le pire, mais on n’a pas peur, parce que c’est Jérusalem, c’est la Terre sainte. Il est évident pour moi que Dieu a un projet pour cette ville. Par conséquent, à un moment la ville va ressusciter comme le Christ est ressuscité. Mais on est obligé de passer par des trous de souris comme le Christ est passé par la passion. C’est une ville où, aujourd’hui, on vit plus la passion que la résurrection, mais la fin de l’histoire on la connait : c’est la résurrection.

Un espoir pour Jérusalem?

     Mon espoir pour Jérusalem, c’est que cette ville devienne la capitale politique des deux États. Je pense que c’est possible. Techniquement, dans la distribution de l’eau, de l’électricité, de biens, des transports, etc. la division existe déjà. Ce n’est qu’une question d’orgueil des deux peuples qui pourraient arriver à dire qu’ils aiment cette ville à tel point qu’ils sont prêts à la partager et à reconnaitre que les deux côtés ont des légitimités sur ce territoire.

     En plus, on voit que ça a fonctionné jusqu’en 1930, où on avait une communauté juive montante vivante avec une communauté arabe présente. Et ça fonctionnait très bien que la ville était au deux, sans que l’un eût le goût de virer l’autre. Mon espoir, c’est de retourner à cette situation.

     Mais il faudra accepter de la partager. De l’aimer au point de la partager. C’est mon désir, mon rêve pour la ville. J’espère le voir, mais je pense qu’avant de se rendre là, on va devoir passer par un nouveau goulot qui sera un peu douloureux. On verra, mais les espoirs sont réels.

Marie-Armelle Beaulieu

Chronique précédente :
Enterrement ou incinération?

 

 

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