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La lampe de ma vie
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chronique du 6 octobre 2000 - BONHEUR DES UNS... 2/6
 

Une première réponse : la rétribution

L'éternelle question | Les enfants | Responsabilité individuelle | Job | L'Évangile

À l'occasion d'une malchance ou d'une maladie, nos ancêtres s'exclamaient parfois: « Mais qu'est-ce que j'ai fait au Bon Dieu pour mériter ça? »

     Cette idée, que les malheurs de la vie étaient les conséquences d'une faute, provenait de la conviction que Dieu, le Bon Dieu, n'était pas un Dieu capricieux, ni un Dieu méchant, mais un Dieu juste. Il fallait, se disait-on, que les malheurs soient « mérités ». Selon cette théorie, chacun était rétribué, pendant sa vie sur terre, selon ses actes: les bons étaient récompensés par la santé, la prospérité, une longue vie et une descendance nombreuse et les méchants en étaient privés. Les auteurs de la Bible ont d'abord partagé cette conviction. Ils l'ont exprimée dans les textes sur l'Alliance conclue avec Dieu.

     Une alliance, c'est une sorte de contrat. Dans l'Ancien Testament comme aujourd'hui, les personnes signaient un contrat parce qu'elles y voyaient un avantage ou un gain. Mais des pénalités étaient prévues en cas de non-respect des clauses de l'engagement. Quand Israël conclut une alliance avec Dieu, au Sinaï, le tout est mis par écrit sous la forme des traités d'alliance de l'époque. Ces traités se terminaient par une série de bénédictions, qui énuméraient tout le bien qu'on retirerait du respect du contrat, et une série de malédictions, qui précisaient les malheurs qui s'abattraient sur quiconque ne respecterait pas le contrat.

     On peut lire une telle fin de contrat au chapitre 28 du livre du Deutéronome: « Or donc, si tu obéis vraiment à la voix de Yahvé ton Dieu, ... toutes les bénédictions que voici t'adviendront: ... Bénis seront le fruit de tes entrailles, le produit de ton sol, le fruit de ton bétail... Mais si tu n'obéis pas... Maudits seront le fruit de tes entrailles et le fruit de ton sol... » (versets 1-4 et 15-18).

     Dans cette optique, tout semblait très clair: obéir à l'Alliance signifiait le bonheur et désobéir signifiait le malheur, et c'était le Seigneur lui-même qui s'engageait à faire respecter cette entente. Mais, dans la réalité, il en était tout autrement. Comme nous pouvons tous le constater de nos jours encore, ce sont souvent les bons, les justes, qui sont malades, victimes ou exploités tandis que les tricheurs, les voleurs et les criminels sont riches, prospères et puissants. Où donc est la justice promise par Dieu? C'est dans ce contexte qu'il faut comprendre les prières parfois violentes que l'on trouve dans la Bible: quand les opprimés suppliaient Dieu d'écraser leurs ennemis, ils ne faisaient que rappeler les termes de l'alliance et demander que justice soit faite. Cette idée de la rétribution par le bonheur et le malheur était manifestement fausse. La réflexion de nos ancêtres dans la foi allait devoir continuer.

Bertrand Ouellet

Source: Feuillet biblique 1484 (1993).

Chronique précédente :
L'éternelle question

 

 

 

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