chronique du 17 décembre 2004
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Avez-vous
le coeur à la fête? Actualité En Occident, la laïcité a mis des siècles à s'établir. Mais ailleurs, d'aucuns prétendent l'instaurer d'un coup Au Moyen-Orient, la modernité à l'occidentale et l'imposition de la laïcité, sinon la répression de l'islam, ont suscité une montée du fondamentalisme. Extraits d'un article de Jean-Claude Leclerc, « Le retour de Dieu ; quand les forces religieuses surprennent les sociétés laïques », Le Devoir, 23 août 2004 Croire est plus important que jamais Le 14 novembre, un milliard de Musulmans ont célébré l'Aïd el-Fitr, la fin du mois du Ramadan; le 25 novembre, 800 millions d'Hindouistes fêtaient le festival des lumières, Diwali, pour chasser les ténèbres de l'âme. Le 12 décembre, 14 millions de Juifs allument la bougie de Hanuka qui rappelle la lutte des Maccabées pour la liberté. Le 25 décembre, durant la nuit la plus longue de l'année, deux milliards de Chrétiens illumineront des arbres de Noël pour accueillir Jésus, lumière du monde. Joie, lumière, cérémonies par les temps qui courent? Fêter alors que tant de personnes religieuses violent systématiquement les fondements de leurs propres credo? Le fanatisme religieux est en train d'allumer le brasier d'une guerre globale! Il est arrogant, sans coeur et vindicatif. On divise le monde entre les forces du Mal et celles du Bien. On élimine l'adversaire, incarnation du Mal. Alors que des « néo-cons » chrétiens aux États-Unis appuient une politique d'agressions militaires au nom d'un « God made in America » et soutiennent les politiques racistes de Sharon en Israël, les Ben Laden gagnent des adhérents parmi les humiliés de la Terre. Des Juifs, sans gêne ni culpabilité, dénient à leurs voisins Palestiniens, le statut d'êtres humains. La population israélienne subit les attentats kamikazes de terroristes islamistes. En Inde, les fondamentalistes hindous encouragent leurs troupeaux à incendier les mosquées et les églises et à tuer Musulmans et Chrétiens pour obtenir une meilleure réincarnation. Dans la Thaïlande bouddhiste, les Musulmans sont victimes de répression et d'assassinats de la part de l'armée. Il est difficile aujourd'hui de s'affirmer croyant, car la religion inspire mépris, répulsion ou suspicion. « Je hais la religion et l'idée de Dieu. Je vois les dommages qu'elle a causés. » (Jean-Paul Dubois, Le Devoir, 14 novembre 2004) Un retournement s'impose, une volte-face. Il est temps pour les croyants et les croyantes de récupérer l'essence de leur foi des mains des usurpateurs, de ceux qui en font un chemin de haine et de mort. Il est temps d'allumer partout sur terre des bougies de l'espoir, de faire briller la lumière de ces grandes sources de sagesse. La Tora de Moïse, auquel ont adhéré de tout coeur Jésus et Mahomet, présente un chemin de vie : « Choisis la vie afin que tu vives », proclame-t-on dans le Deutéronome (30,19). « Tu n'assassineras pas. » (5,17) « Tu ne convoiteras pas ce qui est à ton compagnon. » (5,21) Mettre fin à la convoitise et au pillage des richesses des peuples et arrêter d'assassiner son prochain, voilà un minimum vital pour notre survie. Si on s'y mettait ! Oui, croire est plus important que jamais. Joyeux Noël! Bénédiction pour croyantes et croyants!
Source: Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal. Chronique
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