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LA BIBLE ET LES FEMMES 5/9
 

Des femmes importantes du Nouveau Testament : Marie

Marie

Léonard de Vinci
La Vierge et l'Enfant (détail)
Charbon, craie noire et blanche sur papier teinté, circa 1500
National Gallery, Londres

Lire : Luc 1,26-56 ; Actes 1,12-14 ; 2,2-4

Nous allons maintenant nous arrêter à quelques femmes très proches de Jésus et de son message : tout d’abord Marie, la mère de Jésus, puis Marie de Magdala, l’« apôtre des apôtres », de même que la Samaritaine et quelques autres.

     Marie, mère de Jésus, on en parle peu dans les Évangiles. Nous la connaissons comme celle qui a dit oui, une femme plus que soumise et dans l’ombre de son fils. Mais on n’a pas toujours insisté sur le sens réel de sa soumission, soit « être à l’écoute de » ce que Dieu/e a comme désir pour elle à travers son projet pour l’humanité.

     Marie, c’est une femme qui s’affirme, qui se tient debout, qui dit oui au projet de Dieu/e [1] et ne se contente pas de paroles doucereuses. C’est par elle que Jésus a été éduqué, rappelons-nous. Soumise à la volonté de Dieu/e, oui elle l’est, mais sa soumission implique des prises de position et des actions très engageantes. Rappelons-nous que c’est dans sa bouche qu’on a mis les audacieuses paroles du Magnificat qu’Anne, la mère « stérile » de Samuel, avait prononcées plusieurs siècles auparavant (1 S 2,1-10) : « Je reconnais la grandeur du Seigneur, par Dieu qui me sauve, je jubile. […] De son bras, il fait œuvre de puissance et disperse les cœurs arrogants. Il détrône les souverains et élève ceux qu’ils ont piétinés. Les affamés sont comblés; les riches sont congédiés les mains vides. » (Lc 1,47.51-53) On reconnaît dans ces paroles un parti pris pour les opprimés, élément essentiel du message de Jésus.

     Marie, c’est une mère. Elle contribue à l’éducation religieuse et humaine de Jésus. Elle l’accompagne et le supporte, au quotidien dans ses premières années de vie, puis à distance pendant la courte vie publique de celui-ci. Elle agit comme bien des mères, l’encourageant dans ses projets, espérant qu’il s’épanouisse et mette ses talents au service de Dieu/e et de l’humanité. Elle a foi en la mission de son fils qu’elle découvre davantage au fil des jours, des semaines, des ans et elle le suit jusqu’au bout.

     Marie est aussi une partenaire de la fondation de l’Église, présente à ses origines. Elle était là dans la grande salle à la Pentecôte avec les disciples réunis qui ont accueilli l’Esprit. Ils étaient environ 120 personnes, comme les Actes des apôtres le mentionnent; et des femmes faisaient partie du groupe (Ac 1,12-14; 2,2-4). Marie, comme les femmes et les hommes présents, a reçu le dynamisme de l’Esprit qui les a propulsés en avant pour travailler à la construction de la communauté chrétienne.

     C’est cette Marie active, dynamique, énergique tout en étant d’une grande intériorité et soucieuse des autres qui me rejoint. Elle prend la parole et assume personnellement cette parole. Elle est le plus souvent bien loin des images pieuses de mon enfance.

[1] Cette façon particulière d’écrire Dieu/e est un choix de l’auteure ; elle permet d’évoquer la représentation à la fois féminine et masculine du/de la Dieu/e de la Bible.

Pauline Jacob

Début de l'article :
L’apport des femmes à l’exégèse et à la théologie

Suite de l'article :
Des femmes importantes du Nouveau Testament : Marie de Magdala

Chronique précédente :
La Samaritaine : une femme hors norme

 

 

 

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