chronique du 14 septembre 2004 | |||||
Les Jeux olympiques
Une fois passée la fièvre des Jeux olympiques, il est opportun de réfléchir à leur sens spirituel et pas seulement aux prouesses physiques qui ont provoqué notre admiration. Les Jeux ont eu lieu en Grèce, le pays qui les a vus naître. Saint Paul a évangélisé la Grèce de l'Antiquité et c'est lui qui a relevé dans les épreuves du stade une image du salut. L'ambiance générale des Jeux olympiques était fortement religieuse. Contrairement à ce qu'on peut croire, les Jeux n'étaient pas beaucoup de sport et un peu de religion, dit un spécialiste moderne. Au contraire, ils étaient beaucoup de religion et un peu de sport. On se réunissait auprès d'un sanctuaire en l'honneur de Zeus, le père des dieux, de qui provient la vie et l'harmonie entre les peuples. On peut maintenant transposer ces valeurs du paganisme antique dans notre civilisation marquée par le christianisme. Nous aussi nous aspirons à la paix universelle en sachant qu'elle ne peut advenir sans l'aide de Dieu. Autrefois, on faisait des prières à Zeus et on lui offrait des sacrifices très coûteux; ce qu'il y a de mieux, c'est pour lui! Dans les Jeux olympiques, on avait un engagement à l'honnêteté et à la franchise, le « fair-play » des Anglais. Ce sont des valeurs morales précieuses selon l'évangile. La course à pied était l'épreuve par excellence des Jeux. Le gagnant donnait son nom aux olympiades de cette année-là. Saint Paul marque son intérêt pour la course lorsqu'il en fait l'image de ce que nous recherchons comme chrétiens, la vie avec Dieu. Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent, mais un seul obtient le prix? Courez donc de manière à le remporter. Autrement dit, il faut y mettre du cur et beaucoup d'énergie. En disant : un seul remporte le prix, saint Paul ne veut pas dire que les victorieux de la foi chrétienne seront peu nombreux, il veut plutôt signifier que tous les disciples de Jésus sont des gagnants. Ils doivent cependant mettre de la discipline dans leur vie pour vaincre le mal. Tout athlète se prive de tout; mais eux, c'est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable. Et c'est bien ainsi que je cours, moi, non à l'aventure. L'objectif d'un chrétien qui vit sa foi est clair : vivre avec Dieu dès maintenant et dans son épanouissement éternel. L'autre épreuve olympique qui a captivé saint Paul, c'est la boxe, appelée parfois le pugilat. Je fais du pugilat, sans frapper dans le vide. Je meurtris mon corps au contraire et le traîne en esclavage, de peur qu'après avoir servi de héraut pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié. Saint Paul voit donc dans l'entraînement du boxeur un symbole de cet aspect de la vie chrétienne qu'est l'ascèse. Le chrétien ne peut s'adonner à tous les plaisirs du corps mais doit assumer certaines privations adaptées à son état de vie. Pierre Bougie, PSS, bibliste
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