chronique du 30 mai 2004 | |||||
La vigne
La vigne est une plante merveilleuse. Elle représente très bien ce qu'est la vie. En hiver, elle est réduite à peu de chose mais quand vient le printemps, elle se gonfle de sève, il lui pousse des feuilles et après des raisins. De la vigne provient donc le bon vin fait avec les raisins pressés. La vigne dans le texte biblique, symbolise le peuple d'Israël : Dieu est le vigneron qui s'occupe de sa vigne. En Grèce, la vigne symbolisait la plénitude de la vie. Elle était consacrée à Dionysios, le dieu de l'extase, de l'ivresse, de la métamorphose et de la régénération, de tout ce qui vit. Quand il se qualifie de « vigne véritable », Jésus reprend toutes les attentes que les hommes ont mises, depuis toujours, dans la vigne. Jésus évoque deux images liées à la vigne. D'abord, le lien étroit entre cep et sarment : image qui symbolise la relation forte qu'entretient Jésus avec les siens. Sans lui, on ne peut porter de fruit. La seconde image est celle du vin, ce vin qui donne à la vie un goût nouveau. Le vin est le sang de la terre. Pour les Grecs, il était le sang de Dionysos, élixir de vie et breuvage d'immortalité. Jésus accomplit l'aspiration que les Grecs avaient mise en Dionysios, celle de l'extase et de la plénitude de vie. Jésus veut être le vin qui nous enivre et nous remplit d'amour et de joie. Quoi penser s'il avait dit : Je suis une tisane digestive. Jésus, nous associerions, alors l'ascèse, la prudence et un souci de soi excessif. Mais il s'est comparé à la vigne et au vin. Il se veut, pour nous, source de douceur et de saveur. Pierre Bougie, PSS, bibliste Chronique
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