LA LUMIÈRE (3/6) | |||||
Jésus,
lumière du monde Le symbole de Nicée-Constantinople professe le Christ en ces termes d'une grande beauté : Dieu né de Dieu, Lumière née de la lumière, vrai Dieu né du vrai Dieu. Depuis les premiers témoins de la foi, Jésus est intimement lié à Dieu le Père, voire totalement uni en son sein jusque dans l'éternité des temps. Jésus lui-même déclare fortement sa préexistence auprès du Père : Jésus leur répondit (aux Juifs) : En vérité, en vérité, je vous le dis, avant qu'Abraham fut, Je Suis. (Jean 8, 58). Jésus et celui qui n'est pas du monde; il vient d'en haut, de ce Dieu en qui aucune ténèbre n'existe. Pour ainsi dire, Jésus nous vient du rayonnement de l'étoile de Bethléem. C'est ainsi que toute la symbolique de la lumière et de la vie concernant le mystère de Dieu, lui convient : Jésus, à nouveau, leur adressa la parole (aux pharisiens): Je suis la lumière du monde. Celui qui vient à ma suite ne marchera pas dans les ténèbres; il aura la lumière qui conduit à la vie (Jean 8, 12). Jésus n'est donc pas lumière pour lui-même, mais lumière du monde. Investi d'une mission, il est descendu du ciel pour porter, dans la condition humaine, la lumière de Dieu sur le monde. En Jésus, action créatrice de Dieu, l'uvre du Père s'accomplit dans la perfection. En Jésus, parole de Dieu faite chair, nous entendons le Père. En Jésus, image parfaite de Dieu, nous voyons le Père. Écoutons-le : Qui croit en moi, ce n'est pas en moi qu'il croit, mais en Celui qui m'a envoyé, et celui qui me voit, voit Celui qui m'a envoyé. Moi, la lumière, je suis venu dans le monde, afin que quiconque croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres (Jean 12, 44b-46). Lumière née de la Lumière, Jésus est la vie et l'amour de Dieu qui nous sont offerts en ce monde sans cesse confronté aux puissances de la mort. Il écarte la victoire apparente des ténèbres même à l'heure de la Croix. Pour l'évangéliste Jean, la manière dont meurt Jésus est d'une importance cruciale. La crucifixion évoque non pas une descente dans les abîmes éternels de la mort, mais l'élévation vers le haut, vers la Gloire de Celui à qui Jésus retourne. L'événement de Pâques scintille d'une lumière de vie éternelle. Au commencement était le Verbe, et le Verbe était tourné vers Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement tourné vers Dieu. Tout fut, par lui, et rien de ce qui fut, ne fut sans lui. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes, et la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont point comprise... Et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous et nous avons vu sa gloire, cette gloire que, Fils unique plein de grâce et de vérité, il tient du Père (Jean 1, 1-5.14). Benoît Miller Pour lire la Bible sur la lumière...
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