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Les mots pour le dire
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chronique du 23 janvier 2015

 

Foi

Abraham

Abraham, le père des croyants
Enluminure de la Bible de Souvigny
Abbaye de Souvigny (Allier), fin du XIIe siècle
Parchemin, 400 f., 58 x 43 cm
Bibliothèque municipale de Moulins, manuscrit 1, f. 256


Hébreu : pistis (foi) elpis (espoir)
Hébreu : ĕmunah

Une lecture attentive des textes bibliques montre que la foi est une relation de confiance. Les mots employés dans les Écritures saintes pour parler de cette relation sont nombreux et puisent dans les relations profondes entre humains. Ils signifient la solidité, la vérité et la confiance. Avoir la foi, c’est d’abord « se fier à ». C’est à cette image que la Bible nous invite à développer notre relation avec Dieu.

Abraham père de la foi

     La première mention biblique de la foi survient dans le récit de l’alliance entre Dieu et Abraham (Gn 15). À la base de la foi d’Israël se trouve cette proposition d’alliance que Dieu ne cessera de répéter et renouveler, selon les récits bibliques. L’alliance est comme une porte que Dieu ouvre pour inviter les humains à entrer dans son plan. Dans ce contexte, la foi désigne souvent l’attitude de la personne dont l’horizon est bouché, qui ne peut trouver une issue par elle-même et qui, espérant contre toute espérance, s’en remet donc à la promesse de Dieu.

La foi en action

     Dans les Évangiles, Jésus parle souvent de foi dans des contextes de guérison. La confiance des malades qui croient que Dieu agit en Jésus leur permet de retrouver la santé. Après Pâques, la foi représente l’attitude des chrétiens qui reconnaissent en Jésus le Messie crucifié que Dieu a ressuscité.

     Dans la lettre de Jacques, la foi ne mène à rien si elle ne se traduit pas par des actions charitables.

La foi qui sauve

     Les lettres de Paul donnent une place centrale à la foi. L’épître aux Romains développe particulièrement l’idée que c’est par la foi qu’on est sauvé. Or une ambiguïté au chapitre 3 versets 22 et 26 (pistis christou) permet deux interprétations. On peut comprendre qu’on est sauvé par la foi en Christ ou par la foi du Christ. Est-ce que c’est l’acte de foi du croyant qui le sauve ou l’acte de foi du Christ? Les deux traductions sont possibles et peuvent être théologiquement signifiantes.

Cet article est extrait de Lexique sympathique de la Bible, Montréal, Novalis, 2013, 280 p.

Sébastien Doane

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