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Le livre de Qohélet (5/5)
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La vieillesse et la mortIl y a un temps pour chaque chose, et chaque chose survient en son temps, écrit Qohélet. Dans cette chronique, il sera question de la vieillesse et de la mort. Ce sont là des sujets que l’on rencontre dans tous les écrits de sagesse, quelles que soient les civilisations. On trouve les réflexions de Qohélet dans les passages suivants : 3, 18-22; 12, 1-7. Un temps pour perdre et mourirVieillir et mourir. Personne ne peut échapper à ce devenir inéluctable qui peut susciter autant d’angoisse que de sérénité. Quand on est dans la fleur de l’âge et que l’on a plein d’énergie à investir dans ses projets, on se soucie à peine de ces réalités qui paraissent fort éloignées. Mais quand la fleur commence à se faner, notre attitude face à la vieillesse et à la mort commence à faire partie de l’actualité de notre vie. Même si nous bénéficions, dans nos sociétés modernes, de soins de santé exceptionnels, nous sommes confrontés à ces deux incontournables de la vie : la vieillesse et la mort. Et comme nous vivons de plus en plus vieux, certaines maladies liées à l’usure du corps et des facultés mentales, qui ne s’étaient jamais manifestées dans les temps anciens, nous causent aujourd’hui bien des inquiétudes. Face à la mort, Qohélet a une conception qui en fera frissonner plus d’un : l’être humain n’a pas un meilleur sort que la bête, car l’un et l’autre, ayant été tirés du sol, retourneront à la poussière : Je me suis dit à propos des fils d’Adam : Dieu les met à l’épreuve pour leur montrer qu’ils sont comme les bêtes. Car le sort des fils d’Adam et le sort de la bête sont un seul et même sort. Comme est la mort de l’un, ainsi la mort de l’autre : ils ont tous un seul et même souffle. L’homme n’a rien de plus que la bête : tout est vanité. Tout va vers un même lieu : tout est tiré de la poussière, et tout retourne à la poussière (3, 19-20). Au temps de Qohélet, la croyance en la résurrection des morts à la fin des temps n’était pas encore formulée. L’espérance du croyant était nourrie par la survie dans sa descendance. Quant à la vieillesse, elle est abordée par le biais de la poésie dans ce beau passage de Qohélet 12, 1-7. Le sage prévient d’abord les jeunes que des jours viendront où leur vigueur sera derrière eux. Puis, à l’aide de comparaisons tirées de la nature et des activités courantes de la vie, il montre la progression des signes de la fragilité physique, sur un ton empreint de sérénité. Je vous laisse méditer ce texte.
Source: Le Feuillet biblique, no 2229. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.
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