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Groupes bibliques
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chronique du 24 janvier 2012
 

Derniers points d'une première rencontre


Après avoir accueillit les gens et précisé les objectifs du groupe, il reste à fixer une démarche, prévoir des moments de vérification, désigner un animateur et régler quelques questions pratiques.

Fixer une démarche
Si quelqu'un connaît bien la Bible

     Une fois que les objectifs ont été fixés et que tout le monde les a acceptés, on peut déterminer une démarche concrète qui permettra de les atteindre. Si quelqu'un dans le groupe (vous peut-être) connaît bien la Bible ou a une certaine expérience de groupes bibliques, il peut sans doute suggérer une démarche au groupe. Si le groupe veut mieux connaître la Bible, on peut lui suggérer de découvrir un livre en particulier, par exemple l'Évangile selon saint Luc ou la Première lettre aux Corinthiens. Si le groupe est préoccupé de justice sociale, il peut étudier des cas problèmes d'aujourd'hui et les éclairer par une lecture des prophètes Amos, Isaïe ou Michée, de l'Évangile ou de la Lettre de Jacques. Si le groupe veut prier avec la Bible, on pourra choisir pour chaque rencontre un psaume, en commençant par les plus connus.

Si personne ne connaît bien la Bible

     Il peut aussi fort bien arriver que vous ne vous sentiez pas en mesure de suggérer une démarche concrète, et que personne dans le groupe ne puisse le faire non plus. Dans ce cas, vous pouvez dire au groupe que vous ou l'animateur demanderez des suggestions avant la prochaine rencontre. Après la réunion, il s'agira de prendre contact avec quelqu'un qui connaît davantage la Bible dans votre milieu, dans votre paroisse ou dans votre diocèse pour qu’on vous aide à élaborer un programme qui corresponde aux objectifs du groupe.

Prévoir des moments de vérification

     Il est important que vous proposiez au groupe de considérer ce programme comme valable pour trois ou quatre rencontres, et de prévoir tout de suite qu'on fera ensuite une évaluation du chemin parcouru. Après trois ou quatre rencontres, on se demandera si la façon de procéder jusqu'ici permet d'atteindre les objectifs qu'on s'était fixés au départ. Ce sera aussi l'occasion de vérifier si ces objectifs ne se sont pas modifiés en cours de route. En effet, des besoins nouveaux peuvent être apparus. Par exemple un groupe qui voulait éclairer sa vie à l'aide de la Bible se rend compte qu'il devrait d'abord mieux connaître certaines choses de la Bible elle-même, sans quoi il n'arrivera pas à atteindre son objectif.

     Si vous avez prévu longtemps à l'avance un ou des moments de vérification, à partir desquels on continue tel quel ou on effectue des corrections de trajectoire, vous donnez de bonnes chances à votre groupe de faire celte vérification dans les meilleures conditions possibles. Trop souvent, on ne fait le point qu'au moment où des malaises ou même des crises sont apparus, et la qualité de la démarche en est grandement affectée.

Désigner l’animateur

     Il reste un point essentiel à préciser au cours de la première rencontre : c'est l'identification de la personne qui va animer le groupe. Nous parlerons longuement de son rôle dans une prochaine chronique.

Si l'animateur est déjà trouvé

     Il se peut que vous, l'organisateur, soyez prêt à animer le groupe, au moins pour les premières rencontres. Il se peut aussi que vous ayez déjà trouvé un animateur pour le groupe, parce que vous connaissez ses capacités dans le domaine de l'animation. Dans les deux cas, il est important que le groupe reconnaisse cet animateur et l'accepte. Quand il vient de l'extérieur du groupe, l'animateur ne peut être que proposé, jamais imposé.

S'il n'y a pas d'animateur choisi

     Il est fort possible cependant que personne de l'extérieur ne soit disponible et que vous-même ne puissiez continuer d'accompagner le groupe que vous avez mis sur pied. Dans ce cas, il faut demander au groupe de désigner l'un de ses membres pour jouer ce rôle. Vous pourrez décrire rapidement ce rôle en vous servant des indications du chapitre suivant. Vous pourrez dédramatiser le caractère un peu officiel qu'il comporte, présenter la chose comme un service et une occasion de développer des possibilités peut-être encore cachées. N'hésitez pas cependant à rappeler que la fonction d'animateur demande des aptitudes et des compétences autres que la simple bonne volonté.

     À ce moment, il faudra aussi fixer l'étendue du mandat confié à l'animateur. Il est parfois utile, aussi, de désigner une autre personne comme organisateur. Son rôle consiste à faire des appels téléphoniques pour rappeler la réunion, et à se procurer ce qui est nécessaire au bon fonctionnement du groupe. Il y a d'excellents animateurs qui détestent téléphoner et pour qui ce serait une lourde charge; d'autres personnes, au contraire, ne se voient absolument pas capables d'animer, mais adorent avoir la possibilité de prendre contact avec chaque membre du groupe entre les réunions.

Questions pratiques

     Il reste au groupe à s'entendre sur le lieu, la fréquence et l'heure des rencontres, ce qui se fera généralement sans grande difficulté, d'autant plus qu'on pourra réviser les choses à l'occasion de l'évaluation prévue après la troisième ou la quatrième rencontre.

     Il serait opportun de ne pas laisser la rencontre se terminer sans avoir ouvert la Bible. Certains textes bibliques se prêtent plus que d'autres à donner un sens à l'expérience que le groupe entreprend avec tant d'enthousiasme. Voici quelques références, à titre de suggestion :

     Quelqu'un lit le texte, on garde un moment de silence, on permet aux participants de s'exprimer dans une prière spontanée, et on termine par une prière (comme le Notre Père) ou un chant qui unit tout le monde. Tout le groupe appréciera, enfin, un petit goûter. Les conversations qui s'y dérouleront vous seront très utiles, à vous et à l'animateur, pour évaluer la soirée et pour continuer de percevoir les caractéristiques des membres du groupe. Si la première rencontre a été réussie, le groupe part sur des bases solides. Les difficultés ne manqueront pas, mais il se sera donné des façons de les affronter.

 

Paul-André Giguère, bibliste et théologien

 

Chronique précédente :
Déterminer les objectifs