chronique du 12 février
2008
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À mi-chemin, faisons le point... 1/2 À mi-chemin de la rédaction de cette chronique qui se déploiera jusquen juin, je vous propose dabord une brève synthèse des sujets que nous avons parcourus dans les précédents numéros du Feuillet biblique. Ensuite, je vous offrirai des pistes de réflexion et de partage en faisant mémoire de lappel dAbraham, puis des patriarches jusquà nos jours. Létude et lactualisation des textes de la Première Alliance ont ravivé en moi un dialogue vigoureux avec Dieu. Qu'est-ce que Dieu a à me dire, homme du XXIe siècle qui cherche. Je veux ouvrir mon cur et me relier dans la communion de ceux qui furent les témoins du Dieu vivant, mes prédécesseurs dans la foi, en particulier ceux qui rédigèrent et compilèrent les textes de la Genèse. Le récit
de la création Ce texte nous rapporte le récit de la création dans un contexte liturgique. Le monde est créé en 7 jours. Le message que veulent nous livrer les témoins du Dieu vivant est en fait une catéchèse. Leur point de départ nest nulle autre que leur expérience de la vie; ils en font ensuite une relecture dans la foi. Ce qu'ils nous rapportent n'est pas simplement « un moment » dans l'Histoire, c'est la découverte que la leur est sacrée! Ces témoins ont la conviction que la nature est bonne, et que l'homme et la femme sont très bons. Dans un acte de foi, ils concluent qu'au début, à l'origine, Dieu a créé la nature et lhumanité bonnes.
La
création de l'humanité Dieu est celui qui donne la vie. Les rédacteurs de la Genèse nous montre que Adam, l'homme, n'est bien que socialement. L'homme est essentiellement un être de relation. La sexualité, la complémentarité, l'altérité sont des dons de Dieu quil importe de faire fructifier. La nudité représente la réalité de la condition humaine limitée et vulnérable, qui reçoit la vie de Dieu. L'homme, s'il s'isole, est un homme mort. L'homme est fait pour la communion à l'image et à la ressemblance de Dieu pour être capable de connaître et d'aimer.
L'épreuve
de la liberté Les rédacteurs de la Genèse nous disent que Dieu est Celui qui donne; lui seul est parfait, lui seul est Saint. Ce récit de la chute nous montre l'humanité refusant le don de Dieu, le meilleur qui soit : cest-à-dire lhumanité en devenir. Une humanité pourvue du libre-arbitre, capable de croissance, partenaire et co-créatrice avec Dieu. L'homme centré sur son petit monde égocentrique, son « me, myself and I », se trouve devant l'incapacité de rendre grâces à Dieu et d'être ce qu'il est : essentiellement une créature bonne et limitée, mais capable de croissance jusquà la sainteté. L'homme refuse ce don en voulant être « comme Dieu » : parfait, illimité et créateur de lui-même. L'homme en se situant dans le registre de l'avoir (avoir la perfection de Dieu, avoir l'immensité de Dieu, avoir l'essence de Dieu), expérimente dans sa chair et son esprit, la peine, l'enfantement, le travail comme des tâches, des actes pénibles. L'homme en refusant de se situer comme un être en devenir, tout en étant une créature bonne et limitée, abuse du don de Dieu. La véritable
histoire de l'homme en quête de son humanité Je conclue la première partie de cette synthèse
en citant un extrait de la Bible de Jérusalem (version Jérusalem
nouvelle) dans son introduction à la Genèse : «
Les onze premiers chapitres de la Genèse nous proposent
donc une histoire de lorigine de lhomme beaucoup plus essentielle
que celle découverte par des savants à la recherche des
traces de nos ancêtres. Ils nous disent la véritable histoire
de lhomme en quête de son humanité, cest-à-dire
de son véritable rapport au monde, aux autres, à Dieu. »
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