chronique du 16 octobre
2007
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Deux récits de nos origines Le péché des orignes 2/6 Il est important de situer ce quon appelle le récit de la chute, ou lépreuve de la liberté, (Genèse 3, 1-24) en lien avec les deux récits de création. Lors de lexploration du premier thème, nous avions choisi détudier le premier récit des origines (Gn 1,1 2,3). Un deuxième récit (Gn 2, 4 - 3, 24) le complète. Nous le survolerons ici et nous y reviendrons à loccasion de lexploration dun autre thème. Un survol du second récit de nos originesLe premier chapitre du livre de la Genèse relate la création du ciel et de la terre, ainsi que la création de lhomme et de la femme. Cependant, avec le chapitre 2 que nous vous invitons à lire, voici un autre récit de création. Le texte ne sarrête pourtant pas là : il va jusquà la fin du chapitre 3. Et il traite de deux sujets apparemment différents : la création de lhomme et de la femme, ainsi que leur expulsion du jardin dÉden à la suite de leur désobéissance à Dieu. Il est cependant difficile de les séparer, le texte biblique donnant des indices quil faut les laisser ensemble, puisque des indications nécessaires à la compréhension du chapitre 3 apparaissent dès le chapitre 2 (larbre de vie, larbre de connaissance au v. 9, et au vv. 16-17 la prescription du Seigneur qui ne sera pas respectée au chapitre 3). Une brève comparaison des deux récitsLa création en Gn 1 ne concerne pas seulement lhomme et les éléments de la terre, mais aussi tout lunivers, avec un grand souci den noter la diversité. Cest dans ce cadre que lhomme apparaît comme le point culminant de la création. La création en Gn 2 est centrée sur lhomme et la femme. En même temps, les auteurs tiennent à préciser que lhomme, ainsi que toute bête, est modelé à partir de la terre et à partir de la poussière qui est à la surface de la terre. Alors quen Gn 1, on insiste sur le fait que lhomme est créé à limage et à la ressemblance de Dieu (vv. 26-27), avec la mission de « gérer » la terre et tout ce quelle contient, en Gn 2, laccent semble double. Dune part, lhomme a mission de « nommer » toutes les créatures que Dieu lui fait connaître, dautre part, les écrivains accordent une grande importance à la création de la femme et à son but : elle ne revêt pas moins dimportance que lhomme. Considérons les paroles que Dieu prononce au chapitre 2 : (a) le don à lhomme de tout arbre pour sa nourriture, à lexception du fruit de larbre de la connaissance, (b) le souci dune « aide » qui soit accordée à lhomme ; largument avancé que lhomme ne soit pas seul invite à ne pas considérer la femme dabord comme une aide au travail, mais comme une compagne. Les enjeux de deux récits différentsCes deux récits présentent des perspectives différentes : Gn 1 entend brosser un tableau densemble de la création par Dieu, tandis que Gn 2 se centre sur lorigine de lhumanité. Par limportance accordée à la création de la femme, Gn 2 affirme que lhumanité ne peut être comprise que dans sa double caractéristique masculine et féminine déjà affirmée en Gn 1. Tout en affirmant lunité entre lhomme et la femme, puisque celle-ci est tirée de lhomme, le texte prend soin daffirmer que lhomme nest pas le responsable de la création de la femme. Les enseignements de Gn 2 ce distinguent par leur caractère théologique, car ils nous disent quelque chose dessentiel sur Dieu, sur lêtre humain et sur les relations que Dieu projette détablir avec lui. Cest dans ce sens quil faut lire le récit de création du couple humain.
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