chronique du 26 octobre 2007 |
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L’agneau mystiquePouvez-vous m’expliquer l’agneau mystique dans la Bible? (Véronique) Agnus Dei - Francisco de Zurburán Il s’agit d’une ligne interprétative venant d’une série de textes relatifs à la Pâque dans l’Ancien Testament, et à la tradition johannique, dans le Nouveau. En Israël, le mouton constituait le sacrifice le plus fréquent. Lors de la très ancienne fête de Pâque, c’est un agneau que la famille immolait puis mangeait ensemble (cf. Ex 12 ; 34,18 ; Lv 25,5-8 ; Nb 28,16-25; Dt 16,1-8). Il est donc compréhensible que Jésus ait voulu s’identifier à la Pâque d’Israël dans son sacrifice. C’est ainsi que, dans le Nouveau Testament, on retrouve l’expression « agneau de Dieu » appliquée à Jésus par Jean-Baptiste (Jn 1,29.36). Ailleurs, on parle de Jésus comme d’un agneau (Ac 8,32 ; 1 P 1,19 ; cf. peut-être Jn 19,36). Par la suite, c’est le livre de l’Apocalypse qui l’utilise abondamment (28 fois ; cf. Ap 5,6.8.12.13 ; 6,1.16, etc.). Les commentateurs pensent généralement que l’évangile de Jean se réfère à l’agneau pascal, ou au serviteur souffrant d’Isaïe (Is 53,7) mais le second peut bien avoir été influencé par le premier. Les développements subséquents de la mystique chrétienne dépassent le strict cadre biblique qui est le nôtre ici. Chronique précédente : |
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