chronique du 19 octobre 2007 |
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La montagne et son importance pour les AnciensJe lis en ce moment le livre de l’Exode et on parle souvent de la montagne. Jésus se retirait souvent dans la montagne. Un article indique qu’Israël est la véritable montagne. Pourriez-vous m’éclairer et m’indiquer pourquoi la montagne est aussi importante dans la Bible? (Jean-Michel) Essayons de démêler les différents niveaux de sens. Dans les religions anciennes, les divinités sont nombreuses, bonnes et/ou mauvaises, et partout. La conception qu’ils avaient du monde faisait que le ciel n’était pas très élevé. La plupart des mythologies ont un « dieu du ciel » souvent l’un des plus élevés dans la hiérarchie du panthéon. C’est ainsi que dans le sentiment religieux universel, la montagne, surtout les plus élevées ou majestueuses, représente un lieu privilégié de rencontre entre l’homme et Dieu puisqu’elle se situe entre terre et ciel. On n’a qu’à penser au mont Olympe pour les Grecs, le Saphôn pour Ugarit. Dans l’Ancien Testament, le Sinaï / Horeb est célèbre pour l’Alliance entre Dieu et Israël (cf. Ex 19–24). Ensuite, il y a le mont Sion, une des collines de Jérusalem où le temple a été construit et qui a été par la suite idéalisé (2 S 5,7 ; 1 R 8,1 ; 1 Ch 11,5 ; 2 Ch 5,2 ; Ps 2,6 ; 14,7 ; 20,3 ; 48,3.12.13). Dans le Nouveau Testament, Jésus prie souvent dans le montagne (Mt 14,23 ; Mc 6,46 ; Lc 6,12), enseigne sur une montagne (Mt 5,1 vs 8,1 ; 15,29), est transfiguré sur une haute montagne (Mt 17,1//), s’élève aux cieux à partir d’une montagne (Mt 28,6). En dehors de ces mentions, la montagne ne semble pas recevoir d’interprétation spéciale dans le Nouveau Testament (mais cf. Hé 12,22) Dans l’interprétation chrétienne, le mont Carmel a reçu une interprétation spéciale (cf. 1 R 18–19). Il y a une fête liturgique le 16 juillet où Jésus lui-même est désigné comme la « vraie montagne », c’est-à-dire le vrai lieu de rencontre entre Dieu et les hommes. Chronique précédente : |
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