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Comprendre la Bible
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chronique du 3 février 2006
 

L’administration romaine de la Palestine au tournant de notre ère
 

L'évangéliste saint Luc mentionne que, au moment de la naissance de Jésus, Auguste était empereur de Rome et Quirinius, proconsul de Syrie. Lorsque Jean Baptiste commence sa prédication, Tibère a succédé à l'empereur Auguste (mort en l'an 14) et régnera jusqu'en l'an 37. Pendant ce temps, Ponce Pilate exerce la fonction de procurateur de la Judée, de l'an 26 à 36. Comme on le voit, l'empire romain formait un ensemble politique très bien organisé. Il était divisé en trois catégories de provinces : les provinces sénatoriales, comme la Syrie, datant du temps de la République, les provinces impériales conquises par les légions romaines et les provinces secondaires.

     Les provinces secondaires étaient administrées par des préfets ou des procurateurs, que l'on peut désigner tout simplement comme des gouverneurs. Le titre de préfet était rattaché aux affaires militaires tandis que celui de procurateur l’était pour les affaires financières. Une même personne cumulait habituellement les deux titres. La Judée est une de ces provinces secondaires. Ces provinces correspondaient à des territoires éloignés de Rome ou peu romanisés, ou présentant des difficultés particulières.

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     La juridiction du gouverneur de la Judée, en l'occurrence Ponce Pilate, s’étend aux affaires financières, judiciaires et militaires. Dans le cas des affaires d’importance majeure, le gouverneur de Judée devait en référer au légat de Syrie. L’exercice de la justice est réglé selon la loi juive pour tous les Juifs de l’Empire où qu’ils vivent, et est confié au Sanhédrin et aux tribunaux locaux. Par contre, pour les causes qui entraînent la sentence de mort, le jus gladii (ou peine capitale) est réservé au gouverneur. Le cas de Jésus, pour lequel la Sanhédrin réclamait la peine de mort, fut donc déféré à Pilate.

     La perception des taxes et impôts au profit du trésor impérial était assuré par des fonctionnaires qui étaient souvent des gens du pays. Les droits de péage et de douane et les impôts indirects, à taux fixes, étaient perçus par des publicains qui étaient payés à même les taxes perçues.

     Le culte officiel du Temple et la pratique religieuse publique relevaient des autorités religieuses juives. Rome respectait les coutumes religieuses juives mais exigeait cependant que des prières soient faites aux intentions de l’Empereur et de la prospérité de l’État. Par respect pour l’interdiction des représentations imagées, les troupes ne devaient pas sortir leurs enseignes dans Jérusalem. Les monnaies de cuivre ne portaient aucune effigie. Par contre, Rome se réservait le droit de nommer et de déposer le Grand-prêtre.

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