Les merveilles de Dieu pendant l'Exode : le Psaume 114 (113)
Qui s’intéresse aux événements de la sortie d’Égypte? Réponse : Tout le monde. Les Juifs parce que c’est le début de leur histoire comme nation. Les chrétiens parce que ces faits se sont produits pour nous servir d’exemples selon le mot de saint Paul (1 Corinthiens 10, 6) et, à ne pas oublier, les artistes car cela nous est décrit dans une splendide poésie épique. Lisons le Psaume 113 qui porte sur les faits saillants dans la route vers la terre promise.
1 Quand Israël sortit d'Égypte,
et Jacob, de chez un peuple étranger,
2 Juda fut pour Dieu un sanctuaire,
Israël devint son domaine.
3 La mer voit et s'enfuit,
le Jourdain retourne en arrière.
4 Comme des béliers, bondissent les montagnes,
et les collines, comme des agneaux.
5 Qu'as-tu mer à t'enfuir,
Jourdain à retourner en arrière?
6 Montagnes, pourquoi bondir comme des béliers,
collines comme des agneaux?
7 Tremble, terre, devant le Maître,
devant la face du Dieu de Jacob,
8 Lui qui change le rocher en source
et la pierre en fontaine!
On est vite saisi par la vitalité qui se dégage du psaume : la mer s’enfuit…, les montagnes bondissent…et aussi par l’audace des images, la pierre se change en fontaine. Un certain étonnement vient de ce que les événements ne sont pas racontés dans l’ordre. Le Jourdain s’assèche (ou retourne en arrière) avant l’épisode de l’eau du rocher (longtemps avant d’arriver au Jourdain). Le but du poète est sûrement d’attirer l’attention sur les merveilles de Dieu qui ont frappé l’imagination des générations à venir soit la traversée de la mer Rouge et la rencontre du Sinaï.
Les feux du projecteur sont orientés vers le verset qui dit : Qu’as-tu mer à t’enfuir? Car c’est alors que Dieu s’est montré sauveur. Le peuple qui se sauvait de la servitude d’Égypte a pu traverser à pied sec et échapper pour de bon à ses poursuivants. Qu’as-tu mer à t’enfuir, c’est comme crier : vive la liberté!
Ensuite, ce qui retient l’attention, c’est : Montagnes, sautez comme des béliers! Belle manière de nous dire qu’au Sinaï, quand Dieu faisait un pacte d’amitié, la montagne frémissait. Un tremblement de terre soulignait l’importance du moment. Un peu plus et on se prendrait à chanter : vive l’amour!
Nous célébrons les événements du salut à Pâques. La traversée de la mer Rouge, voilà le baptême dans le Christ et la délivrance du péché. L’alliance au sommet de la montagne qui tremble, c’est un pacte d’amitié qui devient une alliance nouvelle dans l’eucharistie du Christ.
Les croyants que nous sommes prient le psaume 113 le cœur plein d’espérance pour tous les prisonniers libérés en corps et en âme!
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