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Les Psaumes

 

David
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chronique du 12 mai 2006
 

Dieu, notre unique espérance : le Psaume 127 (126)


Il est empreint de sagesse. Il prône un art de vivre, celui de la confiance en Dieu qui soulage l'esprit stressé des hommes et femmes de notre temps. Le pape Benoît XVI, à l'occasion de l'ordination sacerdotale de prêtres, le dimanche du Bon Pasteur a mis en garde contre le carriérisme ou l'ambition, c'est l'esprit du Psaume 127 (126) qui insiste sur le rôle de Dieu dans toutes nos activités. Dieu est Providence. C'est lui qui mène l'histoire, et même l'histoire de chacun de nous. Nous proposons la version de la liturgie des heures :

1 Si le Seigneur ne bâtit la maison,
Les bâtisseurs travaillent en vain;
Si le Seigneur ne garde la ville,
C'est en vain que veillent les gardes.

2 En vain tu devances le jour,
Tu retardes le moment de ton repos,
Tu manges un pain de douleur :
Dieu comble son bien-aimé quand il dort.

3 Des fils, voilà ce que donne le Seigneur,
Des enfants, la récompense qu'il accorde;
4 comme des flèches aux mains d'un guerrier,
Ainsi les fils de la jeunesse.

5 Heureux l'homme vaillant
Qui a garni son carquois de telles armes!
S'ils affrontent leurs ennemis sur la place,
Ils ne seront pas humiliés.

     Peut-être Salomon a-t-il écrit la première strophe (Si le Seigneur ne bâtit la maison...) car il est celui qui a bâti la maison de Dieu, le temple de Jérusalem. Les difficultés étaient grandes puisque le peuple hébreu n'avait pas l'expérience de constructions monumentales comme les Égyptiens ou les Phéniciens. L'aventure de cette entreprise a bien été parce que le projet était aussi celui du Seigneur qui voulait venir à la rencontre de la communauté dans une maison de prière belle et digne.

     Une tradition associe Isaac à la deuxième strophe (Dieu comble son bien-aimé quand il dort). Isaac n'a pas eu des initiatives fulgurantes d'intelligence, il a simplement commencé la vie d'agriculteur en Palestine, il a semé. Dieu lui a donné une récolte de cent pour un (Genèse 26,12), sans qu'il soit comme étranglé par l'angoisse de connaître l'avenir.

     La troisième strophe conviendrait à David qui a eu de nombreux fils (Des fils, voilà ce que donne le Seigneur), les rois, c'est bien connu, souhaitent avoir une descendance qui fasse encore mieux qu'eux dans les initiatives de progrès. La postérité est une des préoccupations majeures de notre temps. On pense aux cliniques de fertilité et aux inquiétudes des grandes vedettes pour avoir des enfants. Rien de demeure plus mystérieux, malgré les avancées de la science en ce domaine. On peut mettre une prière d'action de grâces sur les lèvres d'un nouveau père ou d'une nouvelle mère face au mystère de la conception.

     Que dire des activités humaines dans l'ordre spirituel. Les merveilles de l'amour dans la vie des familles. Les guérisons qu'opèrent la miséricorde et la tendresse!

     En tout, la vie vient de Dieu! Jésus a dit : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jean 15,5) Ou encore : « Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez... » (Mattheu 6,25) Dans la maison que nous décidons de construire, le Christ doit être la pierre angulaire. (Psaume 117(118),22)

Pierre Bougie, PSS

 

Article précédent :
Nous étions comme en rêve : le Psaume 125 (126)