Le Psaume
124 (123) : une action de grâces à Dieu qui protège
et délivre
Le Psaume 124 (123) est un des psaumes de pèlerinage
que l'on récitait lorsqu'on allait au Temple de Jérusalem.
Comme on « montait » à Jérusalem,
c'est de là que vient l'expression « Psaume des
montées ». La montée physique exigeait
des efforts qui sont le symbole de l'application et des renoncements
qu'il faut mettre pour progresser dans la vie spirituelle. Ce qui
nous aide dans cette ascension vers Dieu, c'est la gratitude pour
les bienfaits du Seigneur envers le Psalmiste ou chacun de nous.
Nous présentons la version
de la liturgie des heures.
1 Sans le Seigneur qui était pour nous,
-qu'Israël le redise-
2 Sans le Seigneur qui était pour nous
Quand des hommes nous assaillirent,
3 alors ils nous avalaient tout vivants,
Dans le feu de leur colère.
4 Alors le flot passait sur nous,
Le torrent nous submergeait;
5 alors nous étions submergés
Par les flots en furie.
6 Béni soit le Seigneur
Qui n'a pas fait de nous la proie de leur dents!
7 Comme un oiseau, nous avons échappé
Au filet du chasseur;
Le filet s'est rompu:
Nous avons échappé.
8 Notre secours est le nom du Seigneur
Qui a fait le ciel et la terre.
L'expression « sans le
Seigneur », rappelle que Dieu, lorsqu'il donne une mission
à quelqu'un, lui donne aussi la faveur de sa présence
et de son aide. Le disciple de Jésus qui veut témoigner
de lui en a bien besoin. Il est forcé de constater qu'il
échouera dans sa volonté de témoigner de lui
s'il n'a pas Dieu à ses côtés. Les apôtres
ont entendu une parole de réconfort quand ils se sont lancés
à l'assaut du monde. « Allez, enseignez, baptisez,
de toutes les nations, faites des disciples. » Jésus
a dit : « Je serai avec vous jusqu'à la fin
des temps. » et cette promesse est une réponse
à la prière du Psaume 123 : Sans le Seigneur
qui était pour nous quand des hommes nous assaillirent...
Il n'a pas fait de nous la proie de leurs dents!
Le psaume emploie des images très
vives lorqu'il parle des adversaires. « Le feu de leur
colère », « les flots en furie »,
et une autre comparaison qui semble plus douce quoique aussi périlleuse :
« Le filet du chasseur ».
Nous nous sentons petits devant un
monde qui rejette les valeurs de la tradition chrétienne :
chant de joie pour la création (pollution), respect de la
vie (avortement), mariage de communion de l'homme et de la femme
(union homosexuelle et concubinage).
Nous devons nous souvenir alors que
Dieu est à nos côtés. Il est le maître
de l'histoire universelle et aussi le Seigneur de nos vies. Comme
le dit de façon très émouvante le Psaume 123 :
« Notre secours est le nom du Seigneur qui a fait le
ciel et la terre. »
Pierre Bougie, PSS
professeur au Grand séminaire de Montréal
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Psaume 121 (122)
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