INTERBIBLE
Au son de la cithare
célébrer la paroleintuitionspsaumespsaumespsaumes
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Intuitions

 

orant
Imprimer
chronique du 28 février 2006
 

La tentation du Christ

Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle (Marc 1, 15).


Voici une scène d'Évangile imaginée par Malcolm Muggeridge :

     Lucius Gradus Senior entend Jésus parler et prêcher. Il est très impressionné. Un message remarquable. Et un marché potentiel extraordinaire dans toutes les tranches de la société.

     Il prend rendez-vous avec Jésus. Il lui offre de le prendre en charge et de construire son image. Une nouvelle coupe des cheveux et de la barbe. Une nouvelle robe. Des retouches à ses histoires. Un changement de décor : des fontaines, de la musique, des témoignages venant d'étudiants et de professeurs de l'Institut de philosophie d'Athènes.

     Bien sûr il y aurait des ajustements mineurs. Être un peu plus accommodant avec l'establishment juif. Laisser tomber l'allusion au Fils de l'Homme devant mourir et ressusciter - ça ne passe pas bien dans les sondages. Les groupes-cibles aiment les histoires et les apprécieraient davantage si le bon Samaritain devenait le Bon Observateur de la Loi et si quelques changements mineurs étaient faits dans le discours.

     Les résultats? De plus grandes foules, bien sûr. Une visibilité accrue. Et une augmentation des dons (au grand plaisir de Judas Iscariote).

     Jésus écoute poliment. Il remercie Lucius Gradus et refuse son offre.

     « Dommage ! », répond l'autre. « Vous auriez pu avoir un pouvoir remarquable, une réelle influence ».

     Jésus se met en route vers sa prochaine destination, Capharnaüm. Il ne changera pas son discours : Convertissez-vous : le règne de Dieu est tout proche (Connections, 1993).

*****

LIEN: Ce premier dimanche de Carême nous propose un choix semblable à celui que Jésus a dû faire. Choisir entre le profit personnel, le confort, la renommée ou la gloire de Dieu.

 

Chronique précédente :
Une bénévole sans statut