Une bénévole
sans statut
Directeur du centre d'action bénévole de Québec,
Jean Brousseau répond à une journaliste, qui s'interroge
sur la motivation et la stabilité des bénévoles,
par une histoire vécue.
Un jour, il reçoit l'appel
d'une dame qui, quatre ans auparavant, l'avait contacté pour
offrir ses services. Cette dame l'appelait pour lui dire qu'elle
s'était occupée de la personne handicapée visuelle
qui lui avait été confiée et qu'elle était
morte au cours des dernières semaines.
Elle souhaitait maintenant poursuivre
son engagement avec une autre personne dans le besoin.
Ainsi, cette dame avait chaque semaine
durant quatre ans, et plus souvent les derniers mois, visité
et accompagné quelqu'un qui sans elle aurait vécu
beaucoup de solitude (Le Devoir).
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LIEN: Liberté, gratuité du don qui ne s'embarrasse
pas de retour, de compensation directe ou indirecte, et qui ne s'ébruite
pas comme « cymbales retentissantes ». C'est ce don
qui a le plus de prix aux yeux de ceux et celles qui en sont bénéficiaires
et aux yeux de Dieu qui nous accompagne.
Les motifs qui nous conduisent à
l'engagement bénévole ne sont pas toujours désintéressés:
en être conscient est important! Qu'elle soit désir
de gratuité, geste de croissance, geste de liberté,
volonté de briser des murs d'isolement, la motivation la
plus répandue reste le désir d'être utile. Motivation
qui s'enracine dans cette conviction de devoir beaucoup à
ceux qui nous entourent et par eux d'avoir reçu beaucoup
de Dieu.
Cette bénévole si discrète
serait probablement prête à souscrire à ces
mots empruntés à mère Teresa : « Nous
sentons nous-mêmes que ce que nous faisons n'est qu'une goutte
d'eau dans l'océan. Mais si cette goutte d'eau n'y était
pas, l'océan serait amoindri par son absence ».
Chronique
précédente :
Le petit cordonnier
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