Le plus
grand pouvoir
Le Seigneur vient à mon secours : c'est pourquoi je ne
suis pas atteint par les outrages; c'est pourquoi j'ai rendu mon
visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu
(Isaïe 50, 7).
Nathan Sharansky, un savant d'origine juive et militant pour les
droits de la personne, a été emprisonné, il
y a quelques années, dans son propre pays. Le gouvernement
soviétique l'accusait faussement d'être un espion pour
les États-Unis.
Il fut condamné à quinze
ans de travaux forcés. Et pendant cette période, les
autorités politiques ont essayé de briser sa volonté
et son esprit. Pourtant il a survécu à sa sentence
et est sorti de prison plus fort qu'auparavant.
Dans un livre qu'il a publié
par la suite, il a raconté son expérience. Il a réussi
à surmonter l'épreuve de la façon suivante
: sans cesse il s'est rappelé que le pouvoir sur lequel il
s'appuyait était plus grand que celui qui le gardait en prison.
Même si les autorités l'enfermaient dans une cellule,
son esprit était libre et vivant. Seul son corps était
emprisonné, pas son esprit ni son âme.
LIEN : Tout au long du récit de la Passion, Jésus
demeure libre intérieurement. Il s'appuie sur un pouvoir
plus grand que celui qui le persécute : l'amour et la fidélité
de son Père. Loin de blasphémer Dieu ou de maudire
ses bourreaux, il prie et pardonne. Son Père le soutient,
le stabilise, lui donne force.
Ainsi en est-il pour nous. Un jour ou
l'autre nous connaissons la Passion : incompréhensions, méchancetés,
injustices, maladies, pertes importantes, deuils. Même en
travaillant pour l'Évangile on peut connaître le mépris
et le rejet par des personnes qui croient ainsi servir Dieu.
À nous de dire dans toutes
ces situations : Le Seigneur Dieu vient à mon secours.
* * * * *
Dieu vaincu,
Tu n'as d'autre Parole
Que ces corps décharnés
Où la soif a tari la prière;
Tu dis seulement :
Je suis l'Innocent
À qui tous les bourreaux font violence.
Didier Rimaud
* * * * *
Une légende
Une ancienne légende raconte
que le diable, Maître du déguisement, tenta un jour
d'entrer au ciel en prétendant qu'il était le Christ
ressuscité. Il prit avec lui ses démons, déguisés
en anges de lumière et leur fit crier les paroles du psaume
: Ouvrez-vous, portes éternelles : laissez entrer le Roi
de gloire.
Les vrais anges regardèrent
celui qu'ils croyaient être leur Roi revenant en triomphe
du royaume des morts. Alors il crièrent joyeusement : Qui
est ce Roi de gloire? Le diable ouvrit les bras, étendit
les mains et dit : C'est moi!
Mais alors les anges fermèrent immédiatement
les portes du ciel et refusèrent à l'imposteur d'entrer.
Ils avaient vu aussitôt qu'il n'y avait pas la marque des
clous dans ses mains. L'imposteur ne portait pas les blessures de
l'amour.
Chronique
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La foi de Terry Anderson
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