C'est
chez toi
que je
veux célébrer la Pâque
L'entrée
triomphale à Jérusalem (Matthieu 21, 1-11)
Autres lectures : Isaïe
50, 4-7; Ps 21 (22);
Philippiens
2, 6-11
En ce Dimanche des Rameaux, nous lisons deux passages de l'Évangile : l'entrée
triomphale de Jésus à Jérusalem et la Passion
selon saint Matthieu. Quelle différence entre la foule qui,
le dimanche, crie : Hosanna au Fils de David! et la
même foule qui, le Vendredi Saint, crie encore plus fort :
Qu'on le crucifie! Ce qui ne change pas cependant, c'est
l'attitude de Jésus, conscient de marcher vers son destin,
prêt à donner sa vie pour nous, à répandre
son sang pour la multitude en rémission des péchés.
Il accepte jusqu'au bout que la volonté de son Père
passe par la croix, par le don amoureux de sa vie pour nous.
Il y a autre chose qui ne change
pas entre le Dimanche des Rameaux et le Vendredi Saint. Que ce soit
pour entrer triomphalement à Jérusalem ou pour célébrer
son repas pascal, Jésus décide de ne pas agir seul.
Il demande à ses disciples de l'aider à accomplir
sa mission. Il envoie deux disciples détacher une ânesse
et son petit. Les autres disciples disposent leurs manteaux sur
l'ânesse pour que Jésus puisse y prendre place. Quelques
jours plus tard, Jésus envoie ses disciples préparer
la Pâque. Et ce soir-là, à Gethsémani,
il invite Pierre, Jacques et Jean à demeurer et à
prier avec lui. Quand il les trouve endormis, il leur parle avec
douceur : Ainsi, vous n'avez pas eu la force de veiller
une heure avec moi? Même à Judas qui était
en train de le trahir, Jésus dit : Mon ami
!
Comme la foule de Jérusalem,
nous acclamons Jésus aujourd'hui en chantant : Hosanna
au Fils de David! Ce faisant, nous entrons dans la grande semaine
où nous célébrons le mystère qui est
au cur de notre foi, la Semaine Sainte. C'est à chacun
de nous que Jésus redit aujourd'hui : Mon temps est
proche; c'est chez toi que je veux célébrer la Pâque
avec mes disciples.
Qu'allons-nous faire de cette invitation?
Comme Pierre, suivrons-nous Jésus de loin, feignant ne pas
le connaître pour sauver notre peau? Ou bien comme Simon de
Cyrène, accepterons-nous d'être réquisitionnés
pour porter la croix derrière Jésus? C'est le chemin
à prendre pour entendre le centurion s'exclamer : Vraiment,
celui-ci était le Fils de Dieu!
Yvan Mathieu, SM
Université Saint-Paul
Ottawa
Source: Le Feuillet biblique,
no 2006. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
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