INTERBIBLE
Au son de la cithare
célébrer la paroleintuitionspsaumespsaumespsaumes
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Célébrer la Parole

 

orant
Imprimer
Dixième dimanche ordinaire A - 5 juin 2005
 
S'ouvrir à l'amour

Jésus appelle Lévi (Matthieu 9, 9-13)
Autres lectures : Osée 6, 3-6;
Ps 49(50); Romains 4, 18-25

 

Un aveu touchant

Cet évangile est touchant. Matthieu raconte ici sa propre histoire et sa vocation. Il décrit avec vérité ce qu'il était et ce qu'il faisait avant que Jésus ne croise son regard : un publicain, c'est-à-dire un collecteur d'impôts. C'était du même coup avouer être un collaborateur de la puissance romaine. La population avait en horreur ces gens dont l'honnêteté soulevait des doutes. Elle leur reprochait, non pas tant de prélever les taxes, car il en faut des fonctionnaires pour faire marcher le pays, mais d'en profiter pour extorquer à outrance l'argent de leurs contemporains, notamment les pauvres, et de le garder pour eux.

Un geste sauveur

     Lorsque Matthieu se lève pour suivre Jésus (v. 9), il est déjà sauvé! Il vient de faire un geste qui le guérira en profondeur. On soupçonne qu'il devait être à table à la maison avec Jésus et les disciples puisque les publicains et les pécheurs vinrent y prendre place (v. 10). Belle tablée! dirait ma mère. C'est pourquoi cet étrange repas suscite des commentaires et des interrogations de la part des bien pensants que sont les pharisiens.

Une évidente comparaison

     Au lieu de faire une longue justification en vue de convaincre ces vertueux personnages qui se scandalisent de son comportement, Jésus prend une comparaison. Qui a besoin du médecin si ce n'est le malade? Qui a besoin de pardon si ce n'est le pécheur (vv. 12-13). Comme au temps du prophète Osée, Jésus reprend les mêmes paroles que le Seigneur Dieu : C'est la miséricorde que je désire et non les sacrifices (v. 13).

Un enseignement actuel

     Avons-nous encore besoin, après plus de 2000 ans, de se faire dire qu'il faut attendrir son cœur, changer son regard, purifier ses lèvres de tout jugement? Je réponds par l'affirmative si je me regarde vivre. Car il nous faut chaque jour obéir au suis-moi de l'évangile et nous lever pour mettre nos pas dans ceux de Jésus si nous voulons être invités à sa table. Et c'est dans le banal quotidien que l'évangile se vit. C'est là, au cœur de nos journées, que nous apprenons à aimer, à espérer, à croire qu'il y a un Dieu de miséricorde qui nous appelle à devenir justes au jour le jour…

Soeur Ghislaine Salvail, SJSH
M. en théologie
Licence en Littérature française
Baccalauréat en enseignement

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 2017. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

Chronique précédente :
Nourris pour l'éternité