Une voix
qui porte...
La prédication
de Jean le Baptiste (Luc 3, 1-6)
Autres lectures : Baruch
5, 1-9; Ps 125 (126);
Philippiens
1, 4-6.8-11
Durant le temps de l'Avent, le personnage de Jean Baptiste occupe
l'avant-scène, à un point tel que les textes du deuxième
et troisième dimanches sont particulièrement dominés
par sa figure. Reconnu par Jésus lui-même comme le
plus grand des enfants des hommes, Jean est le dernier prophète
qui a eu le privilège de préparer l'entrée
dans l'ère messianique, de présenter Jésus
et d'inviter à le suivre. En tout cela, Jean est présenté
comme « une voix ».
Une voix inscrite dans l'histoire
La vocation de Jean s'inscrit dans
un contexte historique précis dont les points de repère
politiques et religieux sont vérifiables et indiscutables :
Ponce Pilate est gouverneur de Judée; Hérode règne
sur la Galilée
; Anne et Caïphe sont grands prêtres.
Cette inscription de la vocation de Jean dans une histoire a pour
but de montrer que les faits rapportés sont réels.
Par ailleurs, la situation de Jean, dans le monde païen et
dans celui du peuple de Dieu, veut établir la portée
universelle du message qu'il annonce : le salut apporté
par Jésus s'adresse au monde entier.
Une voix itinérante
L'appel de Dieu est adressé
à Jean pendant qu'il est dans le désert. Or, Luc précise
que Jean exerce son ministère « dans toute » la
région du Jourdain. Il ne va pas proclamer le message reçu
au désert, en s'installant confortablement dans une des constructions
d'Hérode le Grand et d'Archélaüs dans la populeuse
région du Jourdain, mais en la parcourant. Comme Baruch,
Jérémie et les autres prophètes à qui
la parole de Dieu a été adressée avant lui,
Jean se sent appelé à l'itinérance. Inscrite
dans une tradition prophétique, sa mission est, comme celle
d'Isaïe, d'annoncer le messie. Elle est entièrement
centrée sur le Christ, en invitant le peuple à préparer
son chemin.
Une voix qui appelle à la conversion
Audacieuse et croyante, la voie de
Jean a la mission d'exhorter toute personne à prendre le
parti de Dieu et à s'engager dans la voie de la conversion
intérieure. Pour cela, il faut quitter le vieil homme et
rejeter son passé de pécheur, il faut recevoir le
pardon des péchés moyennant la foi en Jésus.
Ainsi, une fois le vieil homme abandonné, une porte s'ouvre
à l'espérance pour chaque personne qui fait confiance
à Dieu et ose plonger dans le feu de son amour, en signe
de conversion.
Jean-Chrysostome Zoloshi, ptre
Secrétaire de rédaction du Site InterBible
Source: Le Feuillet biblique,
no 1948. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre
biblique de Montréal.
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