Relevez
la tête!
La venue
du Fils de l'homme (Luc 21, 25-28.34-36)
Autres lectures : Jérémie
33, 14-16; Ps 24 (25);
1
Thessaloniciens 3, 12 - 4, 2
Récitatif
de Lc 21, 25-28
Il est certain que les images de cataclysme à 1'échelle
de l'univers (v.
26) avec les bouleversements cosmiques, les désordres
et les injustices de tous ordres, soulignent l'universalité
du mal, uvre des forces individuelles et collectives de 1'humanité.
Un mal toujours présent à travers les civilisations
et les âges de 1'humanité! Quant à la venue
en gloire du Christ, personne n'en connaît le jour et les
modalités. Mais ce que les personnes croyantes savent depuis
la mort du Christ et sa résurrection, c'est que l'amour a
vaincu la puissance de la mort. Dans l'apparence de l'impuissance
et du dépouillement, à travers la mort, l'amour de
Dieu dit sa toute-puissance. Voilà le paradoxe de Dieu! En
fait, la fin des temps a commencé avec le mystère
de l'Incarnation. Avec le Verbe fait chair, Dieu a dit sa dernière
parole (Hébreux
1, 2). On peut voir superposer, ou «encore intérieurs
l'un à l'autre», le premier et le second avènement
: l'un, vécu dans l'humilité et l'anonymat, l'autre,
dans la gloire.
Dans cet espace de temps entre la
Résurrection et la gloire finale du Christ, prend place le
temps de l'Évangile où se faufilent les épreuves,
où se déploie l'attente active faite de vigilance,
d'éveil actif, de prière permanente. Autrement dit,
pour 1'homme, la femme, c'est le temps de la décision et
de l'agir. Ils ne sont pas seuls, car Dieu accompagne et accomplit
sa promesse. Discours exigeant, oui, mais paroles ouvrant sur l'avenir!
Précisément, Dieu est
Dieu de la justice et de l'espérance. Luc a mille fois raisons
de nous encourager et de nous stimuler. La peur et l'abattement
doivent céder le pas à la confiance en Dieu et en
son intervention. Aussi, à la justice construite au jour
le jour, et à la prière! La prière et la confiance
ne s'avèrent elles pas la forme active de 1'espérance?
La perspective de la délivrance dans et par le pardon des
péchés et la rédemption (v.
28), n'est-elle pas promesse d'avenir, signe de croyants et
croyantes qui restent debout, éveillés?
Porter le regard vers l'avenir, attendre
un monde neuf! L'avenir est à recevoir comme un don, comme
un bonheur avec et en Dieu. Il vient au delà de l'accumulation
de toutes les forces du mal. Le nouveau monde est déjà
là en Jésus ressuscité en qui nous sommes immergés.
Julienne Côté, CND
Professeure au Collège Régina Assumpta
Source: Le Feuillet biblique,
no 1947. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
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