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Cinquième dimanche ordinaire A - 10 février 2002
 
Saveur et rayonnement

Le sel et la lumière (Matthieu 5, 13-16)
Autres lectures: Is 58, 7-10 ; Ps 111 (112); 1 Co 2, 1-5

 

Qui ne connaît pas l'utilité du sel? Depuis la nuit des temps, les gens recourent aux propriétés du sel pour donner du goût aux aliments et pour en assurer la conservation. S'il se dénature, le sel n'a plus aucune utilité… on doit le jeter. À partir de ce condiment usuel, Jésus explique la mission capitale des disciples : ils doivent assaisonner le monde à la saveur de Jésus. Sans quoi, ils n'ont plus aucune raison d'être.

     Le concile Vatican II rappelle également aux chrétiens de vivre à la hauteur de leur baptême. Selon la constitution L'Église dans le monde de ce temps, le contre témoignage des chrétiens constitue même une des raisons de l'émergence de l'athéisme : « Dans cette genèse de l'athéisme, les croyants peuvent avoir une part qui n'est pas mince, dans la mesure où, par négligence dans l'éducation de leur foi, par des présentations trompeuses de la doctrine et aussi par des défaillances de leur vie religieuse, morale et sociale, on peut dire d'eux qu'ils voilent l'authentique visage de Dieu et de la religion plus qu'ils ne le révèlent ».

     L'interpellation de Jésus et la réflexion du Concile demeurent toujours d'actualité. Encore aujourd'hui, les chrétiens doivent trouver le moyen de conserver leur saveur. De cette façon, ils pourront donner le goût de Dieu à notre temps.

     Dans la seconde partie du texte, Jésus déclare que les chrétiens sont la lumière du monde. En se servant de courtes comparaisons, il montre bien que la fonction de la lumière est de briller au grand jour. Ainsi, il serait un non-sens d'allumer une lumière et de la camoufler par la suite. De même, les disciples de Jésus doivent rayonner dans notre monde. Pas question de vivre sa foi de façon cachée et clandestine.

     Les grandes compagnies savent l'indispensable importance de la publicité. Dans un marché très compétitif, la survie de l'entreprise passe par une publicité soutenue.

     Sur le plan de la morale et de la foi, le pluralisme religieux et l'indifférence caractérisent notre société. Dans ce paysage, les chrétiens demeurent souvent discrets ou même absents. Est-ce de la gêne ou une réaction à l'omniprésence des générations précédentes? Quoi qu'il en soit, la portée du message de Jésus dépend de la capacité des chrétiens à le faire valoir. Dans un monde en quête de sens, le rayonnement des chrétiens devient une urgence vitale.

     Les bonnes actions des chrétiens n'ont qu'un seul but: la plus grande gloire de Dieu. Dans le feu de l'action, on peut parfois l'oublier et ne rechercher que son propre bénéfice.

     Les chrétiens sont la lumière du monde. D'accord. Mais leur brillance vient du fait qu'ils portent la lumière de Jésus.

Daniel Montpetit

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1870. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Un appel à regarder le Christ et à le suivre