Jésus,
lumière du monde
Jésus,
la lumière du monde, donne la vue à un aveugle
(Jean 9, 1-41)
Autres lectures: 1
S 16, 1.6-7.10-13a ; Ps 22 (23) ; Ép
5,8-14
Ce long chapitre illustre la déclaration de Jésus
: Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du
monde (v. 5). Tout le récit montrera le passage de l'homme
aveugle de l'obscurité à la lumière, de l'incroyance
à la foi. L'histoire commence par hasard. Jésus voit
un homme aveugle (v.
1). L'évangéliste souligne le contraste: c'est
Jésus qui voit celui qui ne peut le voir. Rien ne nous dit
que l'aveugle connaissait Jésus ni qu'il espérait
une guérison. L'initiative vient entièrement de Jésus
qui veut donner un signe de la présence de Dieu là
où les autres ne voyaient que péché et conséquences
du péché (v.2).
Et pour réaliser ce signe, Jésus commence par aggraver
la situation de l'homme aveugle; la boue dans ses yeux a d'abord
comme effet de le plonger dans des ténèbres encore
plus noires.
Après la mention, très
sobre, de la guérison (vv.
6-7), commence une série de cinq dialogues qui vont permettre,
d'une part à l'ancien aveugle de découvrir la foi
en Jésus et, d'autre part, aux assistants de se situer par
rapport à la personne de Jésus.
Le premier dialogue (vv.
8-12) met en scène les voisins. Il permet d'établir,
une première fois, la réalité de la guérison
et de faire un lien entre celle-ci et l'homme qu'on appelle Jésus
(v. 11). Ce n'est pas encore la foi mais la reconnaissance d'un
fait : cet homme peut accomplir des choses extraordinaires.
Le deuxième dialogue
(vv.
13-17) montre l'entrée en scène des Pharisiens.
Ceux-ci sont partagés dans leur attitude vis-à-vis
de Jésus : vient-il, oui ou non, de Dieu? Est-il, oui ou
non, pécheur? (v.
16). L'ancien aveugle tranche en affirmant : c'est un prophète
(v. 17).
Le troisième dialogue
(vv.
18-23) fait contraste. Il met en scène les parents de
l'aveugle guéri. Ceux-ci refusent de se compromettre (vv.
20-21) par crainte des autorités juives (v.
22).
Le quatrième dialogue
(vv.
24-34) constitue une sorte de reprise du deuxième sur
un mode plus dramatique. L'ancien aveugle affirme : si cet homme-là
ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire (v. 33), ce
qui aboutit à son expulsion par les Pharisiens (v.
34).
Après sa rupture avec
le monde juif, l'aveugle guéri peut proclamer sa foi en Jésus,
le Fils de l'homme. C'est l'objet du cinquième dialogue (vv.
35-38). Maintenant c'est l'ancien aveugle qui peut voir celui
qui l'a fait passer de l'obscurité à la lumière
(v.
37).
La conclusion (vv.
39-41) porte un jugement sur l'attitude de tous ceux qui refusent
de reconnaître Jésus. Leur choix les enferme dans l'obscurité
du péché même s'ils se font l'illusion d'être
voyants.
Jérôme Longtin, ptre
Source: Le Feuillet biblique,
no 1874. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
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