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Quatrième dimanche de Carême A - 10 mars 2002
 
Jésus, lumière du monde

Jésus, la lumière du monde, donne la vue à un aveugle (Jean 9, 1-41)
Autres lectures: 1 S 16, 1.6-7.10-13a ; Ps 22 (23) ; Ép 5,8-14

 

Ce long chapitre illustre la déclaration de Jésus : Tant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde (v. 5). Tout le récit montrera le passage de l'homme aveugle de l'obscurité à la lumière, de l'incroyance à la foi. L'histoire commence par hasard. Jésus voit un homme aveugle (v. 1). L'évangéliste souligne le contraste: c'est Jésus qui voit celui qui ne peut le voir. Rien ne nous dit que l'aveugle connaissait Jésus ni qu'il espérait une guérison. L'initiative vient entièrement de Jésus qui veut donner un signe de la présence de Dieu là où les autres ne voyaient que péché et conséquences du péché (v.2). Et pour réaliser ce signe, Jésus commence par aggraver la situation de l'homme aveugle; la boue dans ses yeux a d'abord comme effet de le plonger dans des ténèbres encore plus noires.

     Après la mention, très sobre, de la guérison (vv. 6-7), commence une série de cinq dialogues qui vont permettre, d'une part à l'ancien aveugle de découvrir la foi en Jésus et, d'autre part, aux assistants de se situer par rapport à la personne de Jésus.

     • Le premier dialogue (vv. 8-12) met en scène les voisins. Il permet d'établir, une première fois, la réalité de la guérison et de faire un lien entre celle-ci et l'homme qu'on appelle Jésus (v. 11). Ce n'est pas encore la foi mais la reconnaissance d'un fait : cet homme peut accomplir des choses extraordinaires.

     • Le deuxième dialogue (vv. 13-17) montre l'entrée en scène des Pharisiens. Ceux-ci sont partagés dans leur attitude vis-à-vis de Jésus : vient-il, oui ou non, de Dieu? Est-il, oui ou non, pécheur? (v. 16). L'ancien aveugle tranche en affirmant : c'est un prophète (v. 17).

     • Le troisième dialogue (vv. 18-23) fait contraste. Il met en scène les parents de l'aveugle guéri. Ceux-ci refusent de se compromettre (vv. 20-21) par crainte des autorités juives (v. 22).

     • Le quatrième dialogue (vv. 24-34) constitue une sorte de reprise du deuxième sur un mode plus dramatique. L'ancien aveugle affirme : si cet homme-là ne venait pas de Dieu, il ne pourrait rien faire (v. 33), ce qui aboutit à son expulsion par les Pharisiens (v. 34).

     • Après sa rupture avec le monde juif, l'aveugle guéri peut proclamer sa foi en Jésus, le Fils de l'homme. C'est l'objet du cinquième dialogue (vv. 35-38). Maintenant c'est l'ancien aveugle qui peut voir celui qui l'a fait passer de l'obscurité à la lumière (v. 37).

     La conclusion (vv. 39-41) porte un jugement sur l'attitude de tous ceux qui refusent de reconnaître Jésus. Leur choix les enferme dans l'obscurité du péché même s'ils se font l'illusion d'être voyants.

Jérôme Longtin, ptre

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1874. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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Des églises de pierres ou des pierres vivantes?