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Dimanche du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Seigneur C - 17 juin 2001
 
La fête de Dieu!

Dernières instructions de Jésus (Lc 9,11b-17)
Autres lectures : Gn 14,18-20 ; Ps 109 (110); 1Co 11,23-26

 

A une époque qui n'est pas si lointaine, la Fête-Dieu donnait lieu à une préparation soignée du reposoir, à une procession avec cantiques et banderoles à travers les rues de la paroisse. Les chrétiens honoraient publiquement Jésus-Hostie, Présence réelle de Dieu ici-bas. Cette fête du Corps du Christ, chargée de dévotion et de grande ferveur, remontait au XIe siècle, à un moment où des controverses mettaient en doute la présence réelle. Aujourd'hui, alors que certaines formes de piété populaire ont été délaissées, nous sommes toujours appelés à approfondir l'essentiel du mystère, à savoir ce que le Christ Seigneur a fait pour nous, à la Cène; nous sommes invités à redécouvrir les fruits abondants de l'eucharistie.

Dieu nourrit son peuple

     Le récit de la multiplication des pains selon l'évangéliste Luc met en relief deux activités. La première, celle de Jésus. Au cours de son ministère, il est attentif aux besoins des foules, il comble les affamés, les rassasie, les guérit. La seconde est celle des disciples (vv, 14-16) au sein des premières assemblées eucharistiques. En tant que responsables d'Églises, ils font de la foule un peuple organisé qui, en assemblées réunies, partage le pain, signe de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Les premières communautés, à ce moment, se construisent, se structurent.

     Depuis ce temps fondateur de l'Église, c'est maintenant chaque dimanche que les chrétiens prennent l'ampleur de la grandeur et de l'importance de l'Eucharistie. Dans l'acte de faire mémoire, ils sont renouvelés par le Christ, ils reprennent souffle dans la vie donnée et offerte du Christ, une vie surabondante. Ils saisissent petit à petit que le Faites cela en mémoire de moi (1 Corinthiens 11, 24-25, deuxième lecture) est exigeant. Jésus, la nuit où il était livré...prit du pain, le rompit (vv. 23-24), c'est-à-dire Jésus " se prend...se donne...". Dès lors, le commandement signifie que chacun doit, au cœur de sa vie, entrer dans ce que Jésus a fait. Le chrétien accepte le Christ Jésus, dans son mystère de mort et de résurrection, il apprend à agir comme le Christ en accomplissant la volonté du Père.

     Enfin, chaque banquet eucharistique où le peuple croyant se rassasie et se construit est annonciateur du festin où Dieu, un jour, rassemblera toute l'humanité.

Julienne Côté, CND

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1845. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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