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Quatrième dimanche de Pâques B - 14 mai 2000
 
Le Christ, notre unique pasteur

Le pasteur véritable et le mercenaire (Jn 10,11-18)
Autres lectures: Ac 4,8-12; Ps 117; 1 Jn 3,1-2

 

 

Les analystes de notre époque parlent souvent de vie fragmentée et de relations humaines difficiles. Les structures des sociétés et des institutions, et les nouvelles techniques, si précieuses pour l'amélioration de la vie humaine en société, se voient souvent détourner de leur fin, au profit de l'argent ou du pouvoir de certaines personnes.

L'homme est premier

     La figure du bon pasteur nous rappelle la vérité fondamentale que la personne humaine est souveraine en dignité et en grandeur. Elle est si grande que Dieu se met à son service.

     L'opposition entre le mercenaire et le vrai berger est éclairante. Le mercenaire, le faux-berger, brigand et voleur (Jean 10, 8), recherche son intérêt, assure sa sécurité et ne protège pas les brebis contre les forces adverses : les brebis ne comptent pas vraiment pour lui (v, 13). L'authentique berger est proche de son troupeau, attentif à ses besoins, dévoué; il parcourt les régions arides à la recherche des pâturages plutôt rares, il affronte les obstacles, sauve les brebis de la dispersion et donne sa vie. Sous ces traits évocateurs, il s'agit ici de Jésus qui, en vérité, est le Berger légitime de tous les membres du peuple de Dieu. Lui qui engage sa vie sans hésitation pour eux et va librement et généreusement jusqu'à la croix.

     Comment expliquer une telle attitude? Le texte évangélique nous éclaire. Jésus dit : Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père (v. 14-15). On est ici dans l'ordre de la connaissance qui, en terme biblique, équivaut à un amour actif. Ici, on va au-delà de l'amour humain. Il s'agit de la tendresse du Père pour chacun et chacune de nous, tendresse que Jésus laisse transparaître mystérieusement dans son regard chargé de respect et d'estime, dans sa disponibilité totale. C'est dans l'amour même du Père et du Fils que la connaissance d'amour du croyant prend sa source.

Le Christ Jésus, notre guide

     Depuis la résurrection, Jésus n'est plus visible, mais il est présent à ses disciples d'une façon nouvelle. Depuis, le nom de Jésus qui est au-dessus de tout nom (Philippiens 2, 6-11) est proclamé par les apôtres, par Jean-Paul II dans ses discours et ses homélies, par nos évêques. Ceux-ci sont au service de la Parole, au service du Christ, l'unique guide, l'unique responsable de tous les humains. Certes, la multitude humaine emprunte de nombreuses voies, voire des chemins tortueux, elle écoute de nombreuses vérités. Mais la vérité à nulle autre comparable, la voie la plus haute, à l'origine de notre bonheur, est celle de Jésus livrant sa vie par amour.

Julienne Côté, CND

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1797. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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