Le Christ,
notre unique pasteur
Le pasteur véritable et le mercenaire (Jn 10,11-18)
Autres lectures: Ac
4,8-12; Ps 117; 1
Jn 3,1-2
Les analystes de notre époque parlent souvent de vie fragmentée
et de relations humaines difficiles. Les structures des sociétés
et des institutions, et les nouvelles techniques, si précieuses
pour l'amélioration de la vie humaine en société,
se voient souvent détourner de leur fin, au profit de l'argent
ou du pouvoir de certaines personnes.
L'homme
est premier
La figure du bon pasteur nous rappelle
la vérité fondamentale que la personne humaine est
souveraine en dignité et en grandeur. Elle est si grande
que Dieu se met à son service.
L'opposition entre le mercenaire
et le vrai berger est éclairante. Le mercenaire, le faux-berger,
brigand et voleur (Jean 10, 8), recherche son intérêt,
assure sa sécurité et ne protège pas les brebis
contre les forces adverses : les brebis ne comptent pas vraiment
pour lui (v, 13). L'authentique berger est proche de son troupeau,
attentif à ses besoins, dévoué; il parcourt
les régions arides à la recherche des pâturages
plutôt rares, il affronte les obstacles, sauve les brebis
de la dispersion et donne sa vie. Sous ces traits évocateurs,
il s'agit ici de Jésus qui, en vérité, est
le Berger légitime de tous les membres du peuple de Dieu.
Lui qui engage sa vie sans hésitation pour eux et va librement
et généreusement jusqu'à la croix.
Comment expliquer une telle attitude?
Le texte évangélique nous éclaire. Jésus
dit : Je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme
le Père me connaît, et que je connais le Père
(v. 14-15). On est ici dans l'ordre de la connaissance qui, en terme
biblique, équivaut à un amour actif. Ici, on va au-delà
de l'amour humain. Il s'agit de la tendresse du Père pour
chacun et chacune de nous, tendresse que Jésus laisse transparaître
mystérieusement dans son regard chargé de respect
et d'estime, dans sa disponibilité totale. C'est dans l'amour
même du Père et du Fils que la connaissance d'amour
du croyant prend sa source.
Le Christ
Jésus, notre guide
Depuis la résurrection, Jésus
n'est plus visible, mais il est présent à ses disciples
d'une façon nouvelle. Depuis, le nom de Jésus qui
est au-dessus de tout nom (Philippiens
2, 6-11) est proclamé par les apôtres, par Jean-Paul
II dans ses discours et ses homélies, par nos évêques.
Ceux-ci sont au service de la Parole, au service du Christ, l'unique
guide, l'unique responsable de tous les humains. Certes, la multitude
humaine emprunte de nombreuses voies, voire des chemins tortueux,
elle écoute de nombreuses vérités. Mais la
vérité à nulle autre comparable, la voie la
plus haute, à l'origine de notre bonheur, est celle de Jésus
livrant sa vie par amour.
Julienne Côté, CND
Source: Le Feuillet biblique,
no 1797. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins
autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre
biblique de Montréal.
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