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Sixième dimanche ordinaire - 13 février 2000
 

Le pécheur purifié

Jésus guérit un lépreux (Mc 1,40-45)
Autres lectures : Lv 13,1-2,45-46 ; Ps 101 ; 1 Co 10,31-11,1

 

On peut lire le récit de l'évangile de façon littérale. Un lépreux défie la Loi en s'approchant de Jésus. Celui-ci le guérit et apparaît comme un thaumaturge. Le récit reste dans la sphère du passé et nous rejoint peu. Par contre, nous pouvons voir dans la démarche du lépreux le cheminement de foi de tout pécheur. La lèpre évoque alors le mal spirituel, le péché. D'ailleurs la requête du lépreux se situe à ce niveau : il ne demande pas à Jésus de le guérir, mais de le purifier. Cette interprétation nous concerne tous, car nous sommes tous atteints de la lèpre spirituelle qu'est le péché. Et Dieu peut nous en purifier.

Le lépreux

     L'attitude du lépreux peut inspirer notre propre démarche de foi. Au lieu de s'écarter de tout passant (comme le prescrit la Loi), le lépreux s'avance vers Jésus en toute confiance. Deux gestes démontrent sa grande foi en Jésus. D'une part, il se prosterne devant Jésus, dans une attitude d'adoration. D'autre part, il supplie Jésus avec une telle confiance que la guérison lui semble déjà acquise.

     Suite à sa purification, l'ex-lépreux se met à proclamer la Bonne Nouvelle. Il annonce les bienfaits de Jésus à son égard. Voilà la mission du pécheur pardonné : raconter sa propre expérience de la miséricorde de Dieu. Son témoignage porte fruit. Plusieurs personnes viennent rencontrer Jésus et imitent ainsi la démarche initiale du lépreux.

Jésus

     Il convient aussi de porter une attention particulière aux gestes de Jésus qui renvoient à l'attitude de Dieu à notre égard.

     Comment réagit Jésus face à l'homme qui se présente devant lui? En étant pris de pitié. Voilà sa première émotion. En dépit de la chair purulente du lépreux, il n'y a aucun rejet de la part de Jésus, seulement de la compassion! Après tout, derrière le péché et la maladie, se cache un homme... une créature aimée de Dieu.

     Jésus accepte d'être touché par l'homme. À son tour, il touche le lépreux. La compassion de Jésus devient tendresse. Parce qu'il était atteint de la lèpre, plus personne n'osait le toucher. Même la Loi interdisait tout contact physique avec lui. Jésus met un terme à ce rejet et touche le lépreux.

     À l'instant même, la lèpre quitte l'homme. Au contact du lépreux, Jésus n'est pas contaminé. Au contraire, Jésus purifie l'homme pécheur. S'approcher de Dieu dans la foi embellit, humanise et purifie l'être humain.

Daniel Montpetit

 

 

Source: Le Feuillet biblique, no 1784. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

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