(Julita / Pixabay)
Un sapin... à Noël
Sylvain Campeau | 19 décembre 2022
En ce temps-ci de l’année, on voit des sapins décorés, à l’extérieur, dans les commerces, dans les maisons et même dans les églises. Comment le sapin en est-il venu à être associé à notre fête de Noël?
On se rappelle d’abord que Noël est une fête païenne qui a été christianisée : pendant les jours d’automne, nous perdons à tous les jours des minutes d’ensoleillement. Mais le 25 décembre, la tendance est inversée. Chez les Romains, on fêtait l’événement en célébrant une divinité solaire : Sol Invictus (le soleil invaincu). Cela explique probablement l’origine de la présence de luminaires dans le sapin de Noël mais ne nous dit rien de l’association du conifère à la fête.
Jésus et Adam
Pendant le Moyen-Âge, on a commencé à jouer des scènes bibliques sur le parvis des cathédrales. Le récit de la chute était l’une de ces scènes où l’arbre du jardin d’Éden était représenté avec ses « pommes » (voir Genèse 3). Mais la signification de l’arbre défendu ne se limite pas à la chute d’Adam et Ève. Comme le suggère saint Paul, cet arbre symbolise la croix du Christ qui sauve l’humanité par son Incarnation car l’apôtre présente Jésus comme un nouvel Adam (voir 1 Corinthiens 15,20-22).
Le sapin, un symbole de la vie
En plein mois de décembre, les arbres défoliés peuvent difficilement être utilisés pour évoquer la vie. Le sapin qui conserve ses aiguilles par contre a été adopté pour remplir cette fonction. Il est connu en Alsace, dès 1521, pour les fêtes de Noël [1]. À son sommet, on a rapidement ajouté une étoile qui rappelle l’astre qui a guidé les mages. Les boules qui décorent l’arbre évoquent-elles les fruits de l’arbre du jardin d’Éden? C’est bien possible. Mais le plus important, c’est que le sapin est un symbole de la vie qui persiste au cœur de l’hiver. Le sapin est donc non seulement un symbole d’espérance, mais il évoque l’immortalité du Christ dont nous célébrons la naissance à Noël.
Diplômé en études bibliques (Université de Montréal), Sylvain Campeau est responsable de la rédaction.
[1] Émile Hennart, « D’où vient le sapin de Noël? » (article consulté sur noel.catholique.fr).