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chronique du 5 avril 2013

 

Une journée au Musée d’Israël : le sanctuaire du livre

le sanctuaire du Livre

(photos © Sébastien Doane)


Le sanctuaire du livre est une section du musée dédiée aux manuscrits de la mer Morte. Ces rouleaux ont été découverts de 1947 à 1956 dans onze grottes aux alentours de Qumrân. Le sanctuaire fut construit en 1965 par les architectes Armand Bartos et Frederick Kiesler. Son dôme blanc évoque à la fois la forme du couvercle du vase dans lequel on a trouvé le premier manuscrit et rappelle le symbolisme du rouleau de la Guerre des Fils de Lumière contre les Fils des ténèbres où le blanc symbolise les Fils de lumière.

     Un certain mystère plane dans l’air lors qu’on accède au musée sous ce dôme. La lumière est très faible, on marche presque dans l’obscurité, sous terre, sans fenêtre. On voit qu’il y a une intention de conservation des documents, mais aussi de créer un environnement spirituel. D’ailleurs, le nom du bâtiment dit que nous sommes dans un sanctuaire.

     En entrant, on explique un peu la communauté vivant à Qumrân et on peut lire divers extraits des manuscrits. Puis on voit les vases dans lesquels ont été conservés les manuscrits pendant près de 2000 ans. C’est le couvercle de celui-ci qui a inspiré la forme du dôme du musée.

jarre à manuscrit

     Puis, lorsqu’on arrive au centre, on voit en hauteur une exposition dans la forme d’un rouleau d’une copie du manuscrit d’Isaïe.

copie du rouleau d'Isaïe

     Les vrais manuscrits sont exposés en alternance. Après trois à six mois d’exposition, on les range dans un endroit conçu pour qu’ils se reposent à la suite de son exposition. Voici le manuscrit exposé lors de mon passage.

manuscrit exposé

     Sous l’exposition sur les manuscrits de la mer Morte, il y a une deuxième exposition autour du codex d’Alep, la meilleure version massorétique de l’Ancien Testament. Ce livre date du 10e siècle. Depuis les découvertes de Qumrân, les spécialistes peuvent comparer la tradition massorétique du codex d’Alep et la tradition de Qumrân pour voir les variantes des textes de l’Ancien Testament.

codex d'Alep

     En sommes, les informations données aux touristes par le musée d’Israël au sujet des manuscrits sont vraiment de meilleure qualité que celles données à Qumrân même, mais elles ne prennent pas en compte les questionnements et interprétations récentes des spécialistes de ce domaine.

Sébastien Doane

Début de la série :
Une journée au Musée d’Israël : l’aile d’archéologie

Article précédent :
Le mur de Bethléem : une toile pour les artistes

 

 

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