Une journée au Musée d’Israël : l’archéologie et le Nouveau Testament

Plusieurs des éléments archéologiques en lien avec le Nouveau Testament se retrouvent au musée d’Israël. Voici un tour d’horizon des pièces les plus importantes.

Ponce Pilate

     Ponce Pilate était procurateur romain de 26 à 36 apr. J.-C. Diverses sources le décrivent comme cruel et insensible aux réalités religieuses de la Judée. C’est lui qui va prononcer la condamnation de Jésus à la crucifixion. Cette inscription est le seul objet de l’époque portant son nom. Elle était creusée dans des escaliers du théâtre romain de Césarée. On peut lire : « Tiberium … Pontius Pilatus … Préfet de la Judée ».

(photos © Sébastien Doane)

Caïphe

     Un autre nom connu des lecteurs du Nouveau Testament a son ossuaire au musée. Il s’agit de Caïphe dont les ossements ont été placés dans cette boîte de pierre. Il est lui aussi impliqué dans le procès et la crucifixion de Jésus. Il était le grand-prêtre du Temple de 18 à 36.

Yehohanan, le crucifié

     Un autre ossuaire provenant de cette époque est exposé puisqu’on y a trouvé les os d’un crucifié. Le malheureux se nommait Yehohanan ben Hagkol.

     Et voici l’os d’un de ses talons percé d’un clou de fer auquel sont encore liés quelques morceaux de bois. Avant cette découverte de 1968, il n’y avait aucune preuve archéologique de crucifixion. La raison était assez simple, la plupart des crucifiés ne devaient pas avoir de sépulture. On les laissait pourrir sur la croix en exemple. Yehohanan a eu la « chance » comme Jésus d’être descendu pour être enterré. Puis, un an plus tard, suivant la coutume, ses os ont été transférés dans un ossuaire. Le clou étant tordu, il n’a pu être enlevé.

Qumrân

     Terminons cette partie de la visite avec des encriers et stylets employée à l’époque de la rédaction du Nouveau Testament. Ceux-ci proviennent de la région de Qumrân et d’Ein Gedi. Les fameux manuscrits de la mer Morte seront abordés dans notre prochain article portant sur le sanctuaire du livre qui les abrite.

Et Jésus?

     L’archéologie n’a rien trouvé au sujet de Jésus. Pourquoi? D’abord, Jésus n’était pas un homme de pouvoir comme Ponce Pilate. Puis, comme son tombeau était vide, ses os n’ont pas été transférés dans un ossuaire qui aurait pu porter son nom comme inscription. Il n’a rien écrit de lui-même. Les plus grands témoins de Jésus sont les œuvres de ses disciples qu’on peut lire dans le Nouveau Testament.

Début de la série :
Une journée au Musée d’Israël : l’aile d’archéologie

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Le mur de Bethléem : une toile pour les artistes

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