INTERBIBLE
Une source d'eau vive
la lampe de ma vie bible et culture coups de coeurau fémininjustice socialeRencontres de foi
off Nouveautés
off Cithare
off Source
off Découverte
off Écritures
off Carrefour
off Caravane
off Scriptorium
off Artisans

 

 
Rencontres de foi
  buisson
Imprimer

La foi et la rencontre du Christ (9/32)

 

La foi et l’espoir de la guérison
(Marc 5, 25-34)

Une femme affaiblie par la maladie, à bout de ressources, découragée par l’inefficacité des traitements subis, tente le tout pour le tout. Son dernier recours est de s’approcher de Jésus, lui crier sa détresse, et en espérer la guérison. À défaut de lui parler à cause de la foule compacte, elle réussit à toucher au moins son vêtement, espérant ainsi obtenir la guérison de son mal, comme par un transfert magique de puissance, vu que le vêtement est un symbole de la personnalité de celui ou celle qui le porte. Mais il faut aussi savoir que le contact physique du malade avec le corps du guérisseur est une pratique usuelle dans l’Antiquité (voir J. Hervieux, L’évangile de Marc, Novalis).

25 Or, une femme, qui avait des pertes de sang depuis douze ans... –26 elle avait beaucoup souffert du traitement de nombreux médecins, et elle avait dépensé tous ses biens sans avoir la moindre amélioration ; au contraire, son état avait plutôt empiré – ... 27 cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. 28 Elle se disait en effet : “ Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée. ”  29  À l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal.

30 Aussitôt Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Il se retourna dans la foule, et il demandait : “ Qui a touché mes vêtements ? ” 31 Ses disciples lui répondirent : “ Tu vois que la foule te presse, et tu demandes : ‘Qui m’a touché ?’ ” 32 Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela. 33 Alors la femme, saisie de crainte et toute tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité.

34 Jésus lui dit alors : “ Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal. ”

     Le rapport qu'entretiennent les gens de l'Antiquité avec la maladie, y compris ceux du monde biblique, se comprend à la lumière des connaissances médicales de l'époque et de leur vision religieuse du monde. Les Anciens considéraient qu’il y avait un esprit divin (un démon bon ou méchant) en toute créature et que tout événement dépendait de la volonté des dieux.  On attribuait ainsi à des puissances malfaisantes la responsabilité des maladies que l’on ne pouvait expliquer. Le malade se perçoit alors comme subissant une punition divine pour une faute commise la plupart du temps dans le domaine cultuel. Il en résulte que la médecine est le plus souvent exercée par les prêtres attachés à des sanctuaires consacrés à des dieux guérisseurs comme Esculape chez les Grecs. Les demandes de guérison sont accompagnées parfois d’exorcismes pour chasser les démons, mais surtout de supplications et de sacrifices.

     Dans le monde biblique, les pratiques magiques sont interdites. Il faut plutôt recourir à Dieu car il est le maître de la vie. Lui seul peut guérir et sauver en redonnant la force vitale diminuée par la maladie, et en apportant le réconfort quand la maladie est perçue comme le signal d’une mort qui n’est jamais très loin. Les malades, par l’intermédiaire d’un prêtre ou d’un prophète, adressent au Seigneur Dieu leurs prières et espèrent avec confiance un signe de sa faveur. Jésus est souvent confronté à la maladie. Chaque fois, il est pris de pitié (ses entrailles frémissent, comme on dit en langage biblique) et il agit en libérateur, apportant la santé physique et le salut spirituel.

     La femme malade est motivée par une telle confiance en Jésus qu’elle ne se gêne pas pour le déranger, comme le font tant d’autres dans l’évangile (par exemple l’aveugle de Jéricho, le paralytique descendu par le toit). Le miracle que notre malade anonyme vit est plus qu’une simple guérison. Le miracle, c’est que Jésus identifie ou fait surgir la foi qui motive sa démarche; sa vie sera désormais transformée de fond en comble. L’évangéliste Marc insiste en effet sur la foi qui apporte la santé et le salut (le même mot en grec), et fait entrer dans la vie. Il y a dans ces deux merveilles (miracles) de Dieu, la révélation du pouvoir de Jésus sur la mort, qui est une force de résurrection permettant à la femme d’âge mûr de se relever de la mort qui se faisait menaçante.

1. La recherche du contact avec Jésus : vv. 25-29
2. Le dialogue : vv. 30-33
3. La transformation de la personne et la reconnaissance de la foi : vv. 33-34

Yves Guillemette, ptre

Source : Le Feuillet biblique, no 2355. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

Chronique précédente :
La foi et la rencontre du Christ
8- Foi, pardon et guérison : le paralytique et ses amis (Marc 2, 1-12)

 

 

 

| Accueil| SOURCE (index) | Recontre de foi (index) | Vous avez des questions? |
www.interbible.org