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La foi et la rencontre du Christ (5/32)

 

La foi de l’humble centurion
(Luc 7, 1-10)

L'affection que le centurion ressent pour son serviteur gravement malade (son enfant, dans le passage parallèle de Mt 8, 5-13), est le chemin qui le conduit à Jésus. Il espère que Jésus interviendra en sa faveur. Ce que Jésus s'empresse de faire en se mettant en route vers la maison du centurion. Le récit nous montre en outre que ce centurion se distingue par sa capacité de nouer des liens fraternels sans faire de distinctions entre les personnes. Voilà une nouveauté que la foi au Christ apportera plus tard. Nous sommes donc en présence d'un homme pour qui l'amour fraternel et la concorde apparaissent comme des valeurs primordiales, à preuve la médiation des notables juifs et de ses amis.

1 Lorsque Jésus eut achevé de faire entendre au peuple toutes ses paroles, il entra dans Capharnaüm. 2 Il y avait un centurion dont un esclave était malade et sur le point de mourir ; or le centurion tenait beaucoup à lui.
3 Ayant entendu parler de Jésus, il lui envoya des notables juifs pour lui demander de venir sauver son esclave. 4 Arrivés près de Jésus, ceux-ci le suppliaient instamment : « Il mérite que tu lui accordes cela. 5 Il aime notre nation : c’est lui qui nous a construit la synagogue. »
6 Jésus était en route avec eux, et déjà il n’était plus loin de la maison, quand le centurion envoya des amis lui dire : « Seigneur, ne prends pas cette peine, car je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit. 7 C’est pourquoi je ne me suis pas autorisé, moi-même, à venir te trouver. Mais dis une parole, et que mon serviteur soit guéri ! 8 Moi, je suis quelqu’un de subordonné à une autorité, mais j’ai des soldats sous mes ordres ; à l’un, je dis : ‘Va’, et il va ; à un autre : ‘Viens’, et il vient ; et à mon esclave : ‘Fais ceci’, et il le fait. »
9 Entendant cela, Jésus fut en admiration devant lui. Il se retourna et dit à la foule qui le suivait : « Je vous le déclare, même en Israël, je n’ai pas trouvé une telle foi ! »  10 Revenus à la maison, les envoyés trouvèrent l’esclave en bonne santé.

     La démarche des notables juifs présente notamment deux paradoxes. D'abord, ils ne tarissent pas d'éloges à son égard : ils reconnaissent sa dignité, son amour de la nation juive et son soutien pour la construction de la synagogue. Grâce à sa grandeur d'âme, ce centurion a su les libérer de leur aversion contre l'occupant romain. Ensuite, ils deviendront malgré eux des médiateurs en favorisant l'éveil du centurion à la foi en Jésus. Des fils de l'alliance permettent à un étranger d'avoir accès au don de Dieu par excellence.

     Sur le chemin qui le conduit à Jésus, le centurion sait aussi faire la vérité sur lui-même. Tout en étant un homme d'autorité, il connaît aussi la valeur de l'obéissance, tant la sienne par rapport à ses supérieurs que celle qu'il attend de ses soldats. Sa supplication a des allures de commandement : il demande à Jésus de venir, et Jésus vient; il lui demande de sauver son serviteur, et Jésus le fera. Jésus obéit comme s'il était un soldat ou un serviteur de l'officier romain. Mais le centurion sait aussi reconnaître l'autorité de Jésus en l'appelant « Seigneur ». Ce titre pascal donné à Jésus laisse entrevoir la foi du romain. Du coup, il avoue à la fois son indignité d'accueillir Jésus chez lui et sa soumission à plus grand que lui. Il se montre alors disposé à obéir à sa volonté. En retour, Jésus admire la foi de ce centurion qui connaît sa pauvreté et l’insuffisance de ses moyens pour que son serviteur retrouve la santé. Il ouvre ainsi un espace que Dieu pourra combler de sa faveur. Il y trouvera même son propre salut. Pour ce centurion comme pour beaucoup d'autres personnes, l'amour du prochain peut être la route qui conduit au rendez-vous de la foi.

1. La recherche d'un contact : vv. 3-5 .
2. Le dialogue de Jésus avec les envoyés du centurion : vv. 6-8 .
3. La reconnaissance de la foi  : vv. 9-10.

Yves Guillemette, ptre

Source : Le Feuillet biblique, no 2351. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal.

 

Chronique précédente :
La foi et la rencontre du Christ
4- Le riche notable et le manque d'audace de sa foi (Luc 18, 18-27)

 

 

 

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