Abraham, le pèlerin de la foi (1/6) |
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L’Année de la foiDepuis quelques mois déjà, nous sommes entrés dans l’Année de la foi. Cette initiative de Benoît XVI est une invitation lancée aux fidèles de l’Église pour qu’ils réfléchissent sur l’expérience chrétienne et approfondissent leur connaissance des fondements de leur foi. Il nous invite à « redécouvrir le chemin de la foi pour mettre en lumière de façon toujours plus évidente la joie et l’enthousiasme renouvelé de la rencontre avec le Christ » (La porte de la foi, 2). On a souvent dit que la foi est un « don de Dieu ». Une telle formule a l’inconvénient de condenser une réalité riche et complexe au point de nous faire perdre de vue tout le dynamisme de l’expérience croyante. Une réaction primaire serait de penser que Dieu distribue avec parcimonie le don de la foi en faisant des distinctions entre les humains. Le monde se divise entre croyants et non croyants. Et parmi les croyants, on ne compte plus les appartenances religieuses, ni les expressions variées des parcours de foi. Et parmi ceux qui se disent non croyants, il n’y a pas que des athées. Comme dit Gilles Vigneault, il y a des athées qui sont des croyants au repos. Le portrait de la foi ne peut pas être peint en noir et blanc (ce serait trop simpliste), mais plutôt dans différents tons de gris ou, pour les optimistes, en recourant à la riche palette des couleurs. Le Feuillet biblique veut apporter sa contribution à cette réflexion sur la foi à laquelle nous invite Benoît XVI. Nous ne prétendons pas épuiser la réalité de la foi. Notre objectif est de présenter, à partir des Écritures, quelques parcours de foi, en montrant les ombres et les lumières qui caractérisent toute expérience de recherche et de rencontre de Dieu. Il n’est pas faux de dire que la foi est un don de Dieu, mais il serait sans doute plus juste de penser que la foi est l’accueil du don gracieux que Dieu fait de lui-même. « La foi grandit, écrit Benoît XVI, quand elle est vécue comme une expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme une expérience de grâce et de joie » (La porte de la foi, 7). J’ajoute ici les propos d’André Brien qui reflètent bien l’expérience dynamique de la foi : « Le croyant n’existe que par un autre dont il porte l’image. Il ne peut donc devenir lui-même qu’en communiant au vouloir de Dieu. L’homme porte au plus profond de lui-même un plus grand que lui-même qui anime son désir : il ne peut donc vivre pleinement sans le reconnaître et s’associer à ses desseins » (Le cheminement de la foi, Paris, Seuil, p. 16.). Nous commencerons avec l’expérience de foi d’Abraham. Nous pouvons la prendre comme modèle, même si son contenu nous semble modeste. En effet, Abraham ne sait rien de la Trinité, de Jésus Christ, et de tout ce que nous proclamons dans notre Credo. Sans nier la part de savoir et de doctrine inhérente à la foi, croire c’est faire confiance à Quelqu’un. La foi est un abandon à un Autre dans l’amour, pour recevoir le sens de son existence, de la même manière qu’Abraham a tout quitté pour prendre la route, ne se fiant qu’aux indications de Dieu. L’auteur de la lettre aux Hébreux dit, à propos du sacrifice d’Isaac, qu’Abraham s’en remet avec confiance à Dieu, sûr que celui-ci est capable de donner la vie aux morts (He 11, 19). Source : Le Feuillet biblique, no 2341. Toute reproduction de ce commentaire, à des fins autres que personnelles, est interdite sans l'autorisation du Centre biblique de Montréal. |
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