chronique du 2 octobre 2009
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Quels changements le concile Vatican II a-t-il instauré, concernant la Bible et la liturgie?Vatican II a été l’occasion d’une prise de conscience de la pauvreté du nombre et du choix des textes qui étaient proclamés durant la liturgie à cette époque. Les Pères du concile ont souhaité « redonner la Parole » aux catholiques, leur permettre d’en être nourris davantage, selon l’idée que la foi vient de l’écoute de la Parole, comme le rappelle la lettre aux Romains (10,17). Le lectionnaire qu’on emploie à la messe contient une sélection de textes bibliques, et non toute la Bible. Le lectionnaire utilisé jusqu’au concile Vatican II datait du concile de Trente, au XVIe siècle. Il était organisé sur une seule année et comprenait deux textes par dimanche, pour un total de 120 lectures qui revenaient tous les ans. La première lecture ne provenait jamais de l’Ancien Testament, sauf parfois durant la Semaine sainte, avant Pâques. Elle était plutôt tirée des lettres du Nouveau Testament ou de l’Apocalypse. La deuxième lecture était extraite des évangiles. Vatican II souhaitait que la Bible serve le plus possible tout au long des liturgies. Pour constituer le nouveau lectionnaire issu du concile, on a consulté les lectionnaires d’avant le concile de Trente. Il est organisé sur une période de trois ans, chacun correspondant aux évangiles de Matthieu, Marc et Luc, appelés « synoptiques » parce que semblables en structure et en contenu. Matthieu est lu pendant l’année A, Marc l’année B, et Luc l’année C. L’évangile de Jean est utilisé durant le temps pascal, le Carême, et l’année B, particulièrement pendant l’été pour pallier la brièveté de Marc. En fin de compte, tous les évangiles sont là. Nous sommes aussi passés de deux à trois lectures, ce qui a permis d’inclure beaucoup de textes de l’Ancien Testament, en guise de première lecture. Ils ont été choisis en relation avec l’Évangile du jour, et selon les anciens lectionnaires. La deuxième lecture provient des autres écrits du Nouveau Testament et permet une lecture semi-continue. La préparation du nouveau lectionnaire a duré une dizaine d’années. Jean-Yves Garneau, SSS Source : Haute Fidélité, « Comme un livre ouvert », Volume 127, numéro 1, 2009, p. 32-33. Chronique
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