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La lampe de ma vie
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chronique du 7 décembre 2007
 

Pas de confiance envers les biblistes...

QuestionLors d'un cours sur l'Ancien Testament, l'enseignant avait presque réfuté l'existence du péché originel. En plus, il disait que beaucoup de choses dans la Bible ne sont que des exagérations. J'étais choqué par de tels propos venant d'un moine catholique. D'où ma méfiance envers les cours bibliques et les biblistes en général. (Quy Bân)

Réponse« Ignorer les Écritures, c’est ignorer le Christ », disait saint Jérôme. Nous ne pourrons donc jamais nous passer de formation et d’enseignement sur la Bible.

     Je ne crois pas qu’il faille généraliser et conclure que les faiblesses ou les incompétences d’une personne jettent le discrédit sur toutes les autres personnes exerçant la même fonction. Il y a de bons professeurs, et d’autres qui le sont moins ou pas du tout. C’est malheureusement vrai pour tous les professionnels, et donc aussi pour les catéchètes, les homélistes et... les biblistes.

     Il y a, de fait, plusieurs sortes de « biblistes ». Certains étudient la Bible simplement comme une oeuvre littéraire, un monument de la littérature universelle. D’autres l’abordent en historiens, en archéologues ou en sociologues. Ça va souvent donner des résultats fort intéressants, nous permettant de découvrir des aspects des textes que l’on n’aurait pas vus autrement. On gagne beaucoup à connaître le monde et la culture qui ont produit la Bible, ou à appliquer aux textes sacrés des méthodes de lecture développées en littérature. Il y a des cours et des sessions bibliques qui sont de cet ordre. Le croyant qui accueille la Bible comme Parole de Dieu, cependant, peut en repartir insatisfait, comme si on s’était arrêté en chemin sans atteindre le but du voyage.

     Pour rendre pleine justice à la Bible, il faut la recevoir et la lire comme un livre vivant et non seulement comme un monument du passé. C’est au sein du Peuple de Dieu d’aujourd’hui, l’Église, avec son héritage, sa tradition et son magistère, que la Bible peut pleinement se déployer comme Parole de Dieu.  Et elle est vraiment à sa place quand elle est lue et proclamée dans l’Église rassemblée pour la prière et la liturgie. C’est là pour moi le point de référence qui, ultimement, permet d’évaluer tel ou tel cours, telle ou telle session, tel ou tel bibliste. Si un professeur, si savant soit-il, se sert de sa science pour aller dans une autre direction, il perd à mes yeux de sa crédibilité et de sa légitimité.

     Mais il ne faut jamais oublier que l’Esprit-Saint peut se servir même d’un pauvre pécheur pour faire des merveilles, si bien que même l’enseignement d’un bibliste mécréant ou ne partageant pas la foi de l’Église pourra servir à la construction du Royaume de Dieu. Et il faut toujours se souvenir de la parabole de Jésus sur la mauvaise herbe semée dans le champ par l’Adversaire : il ne faut pas l’arracher, car on pourrait en même temps arracher de la bonne herbe.

     Que l’Esprit du Seigneur vous accompagne dans votre démarche de foi et d’étude.

Bertrand Ouellet

Chronique précédente :
L’art de lire et dialoguer avec le texte biblique

 

 

 

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