chronique
du 7 avril 2000
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Les arts divinatoires Qu'est-ce que la Bible dit de l'astrologie et de la cartomancie?
L'astrologie remonte à des temps anciens. Elle fait alors partie d'un ensemble d'arts divinatoires par lesquels on prétend « lire » l'avenir. Ainsi, les entrailles d'un animal mort sont sensés révéler au devin le destin d'une personne. D'autres devins se spécialisent dans la lecture des « signes » du ciel: les astres. Les trajectoires des cinq planètes visibles de la terre à l'oeil nu seraient les plus révélatrices. Au point où les Chaldéens, peuple de l'antiquité, les appellent les « interprètes ». Les Chaldéens croient que ces « interprètes » annoncent les événements et volontés des dieux. Bien souvent, ces pratiques servent à des fins politiques: les rois consultent les astrologues avant de prendre une décision importante. Ils cherchent l'appui des dieux dans leurs entreprises, ce qui les met en confiance. Bien que cette discipline soit sans doute bien connu en Israël à l'époque biblique, seuls quelques passages des Écritures y font allusion. Le livre d'Isaïe en parle, sur un ton ironique: « Tu t'es épuisée à force de consultation, qu'ils se présentent donc et te sauvent ceux qui détaillent le ciel, qui observent les étoiles, qui annoncent chaque mois ce qui va fondre sur toi. » (47,13) Le livre de Daniel les mentionne au passage: « Il manda en criant devins, chaldéens (c'est-à-dire astrologues) et exorcistes. » (5,7.11) Un texte y accorde un peu plus d'attention: Nombres 24, qui met en scène un certain Balaam, originaire de Babylone, région où l'astrologie fait partie du bagage culturel. Il est donc normal de l'entendre proclamer: « Un astre issu de Jacob (Israël) devient chef. » C'est le seul passage de l'Ancien Testament qui présente un astrologue sous un jour favorable. L'évangéliste Matthieu évoque ce récit du livre des Nombres lorsqu'il mentionne que les mages trouvent Jésus grâce à une nouvelle étoile (Mt 2,2). L'évangéliste souligne ainsi que l'espérance exprimée dans l'Ancien Testament se réalise en Jésus. C'est lui le « chef d'Israël » dont rêvait l'auteur du livre des Nombres. L'astrologie ne trouve donc aucun appui sérieux dans la Bible. Le plus souvent critiquée, elle sert tout au plus à nourrir une imagerie populaire, au service d'un message. Ainsi, le livre des Nombres parle de la venue d'un chef comme de l'apparition d'une étoile. Nous nous exprimons de manière similaire quand nous parlons des vedettes de hockey ou de cinéma comme des « étoiles »! Quant à la cartomancie, la Bible n'en parle nulle part, car cela n'existait pas à l'époque. Par contre, elle mentionne certaines pratiques divinatoires comparables à la cartomancie. Les plus anciennes traditions de la Bible rapportent que de telles pratiques étaient en usage en Israël à une époque lointaine. Mais rapidement, on les a écartées à cause de leur liens avec les cultes idolâtriques. Des textes de loi de l'Ancien Testament les interdit sévèrement, prévoyant même la mort par lapidation de la personne fautive! (Dt 18,10-20) Pourquoi une telle méfiance? Pour Israël, tenter de s'approprier son destin par des pratiques divinatoires (astrologie ou autre), c'est porter atteinte à la souveraineté de Dieu. C'est vouloir s'élever au rang de Dieu et, par le fait même, rabaisser celui-ci au rang des humains. Cela revient à nier Dieu, à le rejeter de sa vie. C'est mettre à la porte celui qui donne la vie, qui fait vivre. Jean Grou Chronique
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