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chronique du 1er avril 2016
 

Body piercing et Bible

piercing

Le tatouage et le body piercing sont rendus des pratiques assez communes dans la culture occidentale. Les adeptes de ces pratiques marquent leurs corps pour exprimer une facette de leur personnalité de façon originale. Certains chrétiens décident même de souligner cette facette de leur identité par un tatouage « chrétien ». Des croix traditionnelles, à de véritables icônes de Marie ou de Jésus, on en retrouve pour tous les goûts. On ne se doute pas que cet usage contemporain a des racines très anciennes. La Bible encourage le piercing comme symbole de mariage, alors qu’elle l’interdit lorsqu’elle fait partie d’un rite de deuil.

Piercing et mariage

     Le mariage d’Issac et Rébecca est marqué par un piercing particulier. Le serviteur d’Abraham est parti en voyage pour trouver une femme pour Isaac, le fils de son maître. Au bord du puits, il trouve Rébecca et il lui fait un don pour sceller le mariage à venir : « J’ai mis alors l’anneau à ses narines et les bracelets à ses poignets. » (Gn 24,47)

Piercing et prophétie

     La coutume biblique de se percer les narines pour y placer un anneau de mariage est aussi confirmée par le livre d’Ézéchiel qui utilise ce symbole pour dire l’amour de Dieu pour Jérusalem : « J’ai mis des bracelets à tes poignets, et un collier à ton cou; un anneau à ton nez, des boucles à tes oreilles et un diadème splendide sur ta tête. » (Ez 16,12) À l’inverse, le prophète Isaïe annonce qu’il enlèvera les boucles aux nez et les diverses parures des filles de Jérusalem qui vivent dans le luxe et l’orgueil (Is 3,21).

Piercing et rites de deuil

     Par ailleurs, un texte biblique interdit certains piercings et tatouages : « Ne vous faites pas d’incision sur le corps à cause d’un défunt, et ne vous faites pas dessiner de tatouage. C’est moi le Seigneur. » (Lv 19,28) Par ce verset, on peut supposer que des piercings et tatouages étaient réalisés dans le cadre de rituel de deuil. Ces marques corporelles étaient probablement vues comme une infraction de l’interdiction d’image du décalogue. Ces rituels étaient une façon de rendre un culte aux ancêtres défunts. Ils pouvaient être interprétés comme de l’idolâtrie puisque ces ancêtres étaient pratiquement divinisés.

     Aujourd’hui, d’autres critères guident les adeptes de tatouage et de body piercing. Pourtant, certaines personnes utilisent encore des anneaux accrochés à divers endroits comme symbole d’union. Messieurs, allez-vous prendre la Bible au pied de la lettre et offrir un anneau au nez de votre fiancée?

Sébastien Doane

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Athalie, une femme comme roi