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Groupes bibliques
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chronique du 1er mai 2012
 

Les rôles lors d'une rencontre d'un groupe biblique

Les participants

     Ils apportent au groupe tout ce qu'ils ont de ressources, de questions, d'expériences, en suivant les modalités de la technique choisie pour cette rencontre. Cela suppose qu'ils expriment ce qu'ils pensent ou ce qu'ils sentent vraiment, plutôt que des formules conventionnelles, des réponses toutes faites, des affirmations dont on sait qu'elles sont celles qu'il faut faire. Si vous identifiez de telles affirmations, vous aiderez le participant en le relançant : « Mais, qu'est-ce que cela signifie pour toi? »

     Les participants devraient chercher à être ouverts à ce que les autres apportent, à comprendre leurs points de vue avant de les critiquer (« Oui, mais… ») ou de leur opposer les leurs (« Moi, je ne suis pas d'accord avec ça. Pour moi… »). Ils devraient aussi donner une chance à leur animateur en respectant ses indications, quitte à signaler un point de vue différent après la rencontre ou lors d'un moment de vérification.

L’animateur

     Après avoir été attentif à accueillir les participants, vous verrez d'abord à ce que la rencontre commence sans délai excessif. Il arrive trop souvent qu'on parle de choses et d'autres en attendant que la réunion commence, et que l'animateur, pris lui-même dans l'échange et la discussion, ne pense pas que c'est à lui d'intervenir. Il peut le faire d'une façon qui s'apparente à celle-ci : « Je pense qu'on pourrait sûrement continuer tout à l'heure; pour j'instant, si vous voulez, nous allons commencer la réunion ».

     Il y a avantage à commencer par un moment de recueillement. Il peut s'agir d'une minute de silence, d'une prière tirée de la Bible ou d'ailleurs, d'un chant ou de l'écoute silencieuse d'une musique douce. Ce temps d'arrêt et de transition permet à chacun de se rappeler que la lecture de la Bible a pour but de laisser sa vie être transformée par un Dieu qui nous parle toujours.

     Après avoir invité quelqu'un à lire le texte biblique autour duquel le groupe va échanger, vous procédez aux étapes de la démarche selon la technique choisie. Tout au long de la rencontre, vous veillerez à garder le groupe dans le bon chemin, à l'y ramener quand les échanges sont sortis du sujet, à maintenir un climat de recherche et de respect.

     Il vous reste à vous assurer que le groupe s'entend sur la date et le lieu de la rencontre suivante. Quand on s'est fixé un rythme régulier, cela ne fait généralement pas problème. On doit également entendre sur le texte qui fera l'objet de la rencontre suivante, pour que chaque membre puisse s'y préparer. Si la technique à utiliser n'est pas permanente, on peut la choisir ici; sinon, quand elle sera choisie, vous la ferez connaître aux membres pour qu'ils se préparent en conséquence, comme nous l'avons déjà indiqué.

     En résumé, on pourrait décrire l'animateur idéal comme celui qui maintient dans un bon équilibre le respect des personnes prises individuellement et celui de la démarche du groupe. C'est ainsi qu'il peut accueillir toute suggestion, toute question, toute proposition venant des participants, sans mettre en danger le cheminement efficace du groupe vers les objectifs qu'il s'est fixés.

     Le groupe vous sera reconnaissant si vous l'aidez à ne pas mettre les difficultés de côté. Tenez à ce qu'on ne passe pas à un autre point avant que tout ail été fait pour surmonter une difficulté. Si celle-ci apparaît vraiment insurmontable, prenez-­la alors en note pour la soumettre à un expert après la rencontre. Il est très libérant pour vous de savoir que vous avez le droit de ne pas avoir réponse à toutes les questions.

     C'est à vous qu'il revient de voir à ce que la rencontre se termine à l'heure prévue. Si on est alors en pleine discussion, si le groupe est au meilleur de la rencontre et que vous hésitez à y mettre fin « au moment où ça commence à être bon », vous pouvez interrompre le groupe, lui signaler que l'heure de la fin est presque arrivée, et lui demander s'il souhaite continuer ou s'arrêter ici.

 

Paul-André Giguère, bibliste et théologien

 

Chronique précédente :
La préparation avant une rencontre