chronique du 17 février 2009
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Carême - péché - conversion Lorsque je donnais le cours sur l’expérience religieuse aux intervenants pastoraux, combien de fois ne m’a-t-on pas interrogé sur le péché pour en obtenir une notion plus précise. Je faisais face aussi à un autre problème : comment parler du péché à une génération qui reproche à l’Église d’avoir imposé à tout un peuple la tutelle judéo-chrétienne. Il n’y a évidemment pas de réponses simples à ces questions. Je profite du Carême pour réfléchir avec vous sur la notion de péché en lien avec une réalité fondamentale de l’existence d’Israël : l’Alliance et en particulier avec sa charte : le Décalogue, communément appelé les dix commandements. Tout d'abord, permettez-moi une touche d'humour Est-ce parce que je ne me sens plus d’âge à le faire (un bel euphémisme pour éviter de dire que je suis devenu plus ou moins vieux !), mais aujourd’hui, je suis de moins en moins porté à « tenter ma chance » ou à « jouer avec le feu ». C’est sans compter les risques involontaires que l’on est obligé de prendre, comme sortir de chez soi, circuler à bicyclette à Montréal, traverser à pied certains carrefours où le coup d’accélérateur sur le feu jaune très avancé est monnaie courante à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Ces quelques exemples nous montrent qu’on n’a plus besoin de jouer avec sa vie de façon gratuite. Des permissions aux commandements Avant : Aujourd’hui j’oublie, sans aucun doute d’autres comportements du temps de ma jeunesse. Mais aujourd’hui, je fais tout le contraire, sans pour autant me considérer comme un lâche ou un lâcheux, ou avoir renié mes idéaux de jeunesse. Comment expliquer cela ? Notre société a mis Dieu à la porte avec ses commandements, mais ne les a-t-elle pas remplacés par d’autres interdits, beaucoup plus nombreux et contraignants, pour nous inciter à vivre correctement en société. D’autre part, je fais partie de la génération des baby-boomers, qui apprend au jour le jour que cette vie terrestre est limitée et que l’âge est un maître de sagesse inexorable. Mon image de Dieu a évolué avec les étapes de la vie que je traverse à grand pas. D’un Dieu juge et punisseur, je me convertis jour après jour au Dieu de Jésus Christ. Je réapprends à risquer ma vie et à croire autrement avec d’autres chercheurs de Dieu. (à suivre)
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